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Défense-Sécurité-Politique-Élections : les précisions du premier ministre
Publié le mardi 23 fevrier 2021  |  L’Essor
Présentation
© aBamako.com par A.S
Présentation du Plan d`action du Gouvernement de la transition
Bamako, le 19 février 2021. Le Premier Ministre Moctar Ouane était face au Conseil National de la Transition (CNT) au CICB, pour présenter le Plan d`action du Gouvernement.
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De la relecture de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au dialogue avec les groupes terroristes, en passant par la dissolution des milices et le processus de DDR… la question sécuritaire a drainé un flot d’interrogations sur les actions annoncées dans le Plan d’action du gouvernement (PAG).




Le sujet est d’autant plus une préoccupation générale que le Premier ministre y a consacré le premier axe du Plan, dans lequel il esquisse sa stratégie en termes d’actions prioritaires ayant notamment trait à l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Jusque-là poussif dans son application, cet Accord devra être revu. Le principe de relecture est désormais acquis, il ne reste plus qu’à déterminer les dispositions à relire. À cet égard, le PAG, présenté par le chef du gouvernement, est moins explicite.

Plusieurs membres du CNT, notamment Hamidou Traoré et Aboubacar Sidiki Fomba ont donc souhaité avoir plus de précisions. En réponse, Moctar Ouane informera juste que les concertations à propos de cette relecture sont en cours, sous l’égide du ministère en charge de la Réconciliation. Signe positif : «Toutes les parties sont d’accord pour envisager cette relecture qui sera l’occasion de mettre sur la table toutes les difficultés et de trouver les solutions pour aller de l’avant», a-t-il souligné.

Des débats, il est ressorti le besoin de communiquer davantage sur l’Accord pour une meilleure appropriation par les populations. Surtout qu’il mentionne des concepts dont nombre de Maliens n’arrivent pas à cerner les implications. En atteste la question posée par Dina Dolo sur la «différence entre l’Armée républicaine et l’Armée reconstituée, et entre la police territoriale et la police nationale ». Expliquant l’articulation entre ces polices, le Premier ministre a tenu à préciser que la police territoriale tire son fondement des textes de base de la décentralisation. Il s’agit d’une police qui, sans préjudice de la compétence générale de la police nationale et des autres forces de sécurité, sera chargée de l’exécution de mesures de police des organes délibérants des collectivités.

Par ailleurs, en réponse à une question posée par Salif Doumbia sur le démarrage des patrouilles de l’Armée reconstituée au Nord, le Premier ministre a rappelé que les premières unités sont, depuis mars 2020, à Gao, Tombouctou, Kidal et Ménaka. Et de confier que le dernier réglage politique est en cours pour que ces unités puissent débuter incessamment les opérations.

25.000 MILITAIRES À RECRUTER- Le chemin de la paix passera aussi par la résolution de l’équation des groupes d’autodéfense. Moctar Ouane se propose de prendre le taureau par les cornes, en accélérant le processus de DDR et en procédant à une dissolution effective de toutes les milices.
Une tâche qui s’annonce ardue. Pessimiste, Sidi Soumaoro a estimé que ce serait «utopique de penser pouvoir le faire en si peu de temps et avec peu de moyens». «Chaque village de Mopti en possède», a aussi fait remarquer Amadou Keïta. Pourtant, le Premier ministre croit en la capacité du gouvernement pour résoudre cette équation, de façon pédagogique et pragmatique. Pour y arriver, Moctar Ouane s’appuiera sur la stratégie de stabilisation des régions du Centre, envisagée par le cadre politique de gestion de la crise au Centre et le Programme de réduction de la violence communautaire. Son approche est axée sur le DDR. Selon le chef du gouvernement, une opération de DDR spécial a déjà permis de recenser 8.500 éléments des groupes d’autodéfense et des groupes signataires de l’Accord dans les Régions de Mopti et de Ségou.

Aussi, a-t-il ajouté, les forces armées envisagent un recrutement massif spécial parmi les éléments des groupes armés et autres personnes détentrices d’armes de guerre. L’intégration des ex-combattants sera effectuée selon les règles connues en la matière.
De façon globale, le gouvernement est résolument engagé sur le front de la sécurisation des personnes et de leurs biens. Il a, selon le Premier ministre, entrepris des démarches pour l’élaboration d’une politique de sécurité nationale, à l’instar du livre blanc sur la défense et la sécurité. Ce document sera présenté au CNT dans les meilleurs délais. Le chef du gouvernement a aussi annoncé le recrutement de 25.000 militaires pour renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire.

Parallèlement à l’intensification de l’action militaire, les efforts continuent en vue d’identifier les voies et moyens susceptibles d’instaurer un dialogue fécond avec les groupes terroristes. Mais, prévient Moctar Ouane, le « dialogue à lui-même ne constitue pas une panacée». Il est surtout perçu comme une opportunité d’engager des discussions avec tous les «groupes de tous les espaces concernés afin que l’on puisse parvenir à un nouveau mode de gouvernance». C’est dire que ce dialogue sera engagé dans un cadre élargi.
«Il ne s’agit pas d’engager des discussions avec tel ou tel leader, mais de faire en sorte qu’il y ait de vastes discussions impliquant toutes les communautés vivant dans ces localités pour que l’on puisse redéfinir le mode de gouvernance », a-t-il insisté. Et d’indiquer que c’est justement dans le prolongement de ce dialogue que le gouvernement envisage d’élaborer «une stratégie nationale de dialogue et de déradicalisation».

Il a également été question des reformes politiques et institutionnelles. Sur ce chapitre, le Premier ministre a assuré qu’elles seront menées en concertation étroite avec les partis politiques et la société civile.
Un processus déjà en marche, car Moctar Ouane a lui-même récemment rencontré les acteurs politiques pour dessiner les contours d’un cadre formel de concertation. Et au sein de ce cadre, qui sera bientôt mis en place, tous les aspects des reformes seront abordés, y compris celui relatif à la création d’un organe unique de gestion des élections. Mais déjà, le chef du gouvernement a estimé, au regard du temps imparti, qu’il serait judicieux de perfectionner le dispositif actuel.

Issa Dembélé

Source : L’ESSOR
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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