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Maintien de la paix de l’ONU : « Nos missions continuent de faire leur travail » malgré les difficultés, selon Lacroix
Publié le mardi 23 fevrier 2021  |  ONU Info
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Le chef des opérations de paix de l’ONU a assuré, lundi, que les missions des Nations Unies poursuivent leur travail malgré un contexte difficile.
La fin de l’année 2020 et le début de l’année 2021 furent durs pour le maintien de la paix de l’ONU. Sept Casques bleus de la MINUSCA on été tués en République centrafricaine (RCA) en décembre et janvier et cinq soldats de la paix de la MINUSMA sont morts dans une attaque en janvier au Mali.

Malgré ces lourdes pertes enregistrées sur une période relativement courte, « nos missions continuent de faire leur travail », a assuré le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, lors d’une conférence de presse donnée au siège de l’ONU à New York. Il a tenu à rappeler que le nombre de Casques bleus tués en mission a été divisé par quatre entre 2017 et 2020 passant de 59 à 14.

Les opérations onusiennes sont depuis un an confrontées à la menace sanitaire de la Covid-19 tout en continuant à remplir leurs mandats respectifs. Elle ont également dû faire face à « des problèmes importants et imprévisibles », a noté M. Lacroix, tels que le coup d’Etat au Mali en août et la tenue des élections en RCA dans un contexte de violences perpétrées par des groupes armés tout en devant « surmonter le risque de paralysie » que pouvait engendrer la pandémie.

Malgré tous ces défis, les opérations de paix onusiennes fonctionnent, insiste le Secrétaire général adjoint. « Elles font une différence, protègent les populations, sauvent des vies et ça ne fait pas toujours la Une des journaux », a-t-il dit. « Une grosse différence entre la vie et la mort », a-t-il insisté, notamment lorsque les Casques bleus travaillent collectivement avec les autres partenaires onusiens.

Tout en reconnaissant que les Nations Unies doivent faire plus pour améliorer l’efficacité du maintien de la paix, tout comme « nos États membres doivent faire plus », le chef des opérations de paix a souligné l’importance vitale des partenariats.

« Nous ne pouvons être efficaces que si nous travaillons avec d’autres partenaires, l’Union africaine (UA), l’Union européenne (UE), d’autres organisations régionales et sous-régionales », a-t-il dit, insistant sur le fait que l’amélioration de l’efficacité dépend du partenariat avec les pays contributeurs de troupes et d’effectifs de police et les autres partenaires du système de l’ONU.

Mieux protéger les Casques bleus et les communautés qu’ils protègent

M. Lacroix a souligné l’objectif constant de « mieux protéger nos Casques bleus et les communautés que nous protégeons ».

« Nos opérations évoluent dans des environnements qui sont extrêmement difficiles », a t-il toutefois rappelé. « La plupart du temps en Afrique mais pas seulement », rappelant que le Liban et Chypre où sont également présentes des missions onusiennes sont aussi des « environnements sensibles et potentiellement menaçants ».

Malgré des mandats robustes qui leur permettent de protéger les civils et de les défendre des attaques des groupes armés, les missions de l’ONU opèrent dans des pays qui sont vastes (Mali et République démocratique du Congo par exemple) et elles « ne peuvent pas être partout en particulier dans les zones reculées avec une faible densité de population ».

« Mais je peux vous dire qu’à Ménaka, Tombouctou, Niafunke (Mali) et à Aru en Ituri, et à Pinga au Nord-Kivu (RDC), là où nos Casques bleus sont déployés, ils apportent la sécurité qui à son tour aident les communautés à ramener les services de base et qui amènent nos collègues des agences humanitaires et des ONG », a dit le Secrétaire général adjoint.

« Mais pour mener à bien notre mandat de protection des civils, nous devons être équipés, nous devons nous ajuster de façon permanente aux menaces auxquelles sont confrontées les communautés et nous mêmes », a-t-il expliqué.

Interrogé sur les capacités des opérations onusiennes d’être plus proactives dans la lutte contre les groupes armés et terroristes, M. Lacroix a tenu à apporter une clarification. « Le maintien de la paix robuste, ce n’est pas mener une guerre, car mener une guerre c’est gagner militairement. Le maintien de la paix, c’est protéger les civils et soutenir les efforts politiques », a-t-il rappelé.

Au Mali, par exemple, la réponse de la MINUSMA n’est pas seulement sécuritaire, a dit le chef des opérations de paix de l’ONU. « C’est une réponse visant à renforcer la présence de l’État, le retour des services de base, et des partenaires qui nous aident s’agissant du soutien aux populations et communautés », a-t-il déclaré.
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