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Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements,Harouna Niang dévoile des actions inédites: » Le gouvernement va mobiliser le système financier pour soutenir les filières porteuses avec des crédits de campagne à des taux préférentiels «
Publié le mercredi 24 fevrier 2021  |  L’Indépendant
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Dans une publication, hier, sur sa page Facebook, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements, Harouna Niang a fait part de sa stratégie de développement pour la relance économique du Mali. Il a estimé que » l’industrialisation est la priorité du département mais le commerce et les services ne sont pas oubliés. Pour ces deux derniers secteurs, le cap c’est la modernisation, le renforcement des infrastructures marchandes, la formalisation des petites activités de commerce et de service (des incitations seront faites à tous ceux qui acceptent de quitter le secteur informel. Un autre post donnera les détails de ces incitations).




Pour le ministre, il faut aménager nos marchés pour « les rendre plus coquets, plus attractifs et plus propres. Les marchés doivent devenir des lieux où l’on aime venir pour des promenades agréables, de détente et de découverte de beaucoup de nouvelles choses « .

Dans la même dynamique, Niang pense qu’il faut moderniser le commerce de distribution en construisant des grandes surfaces, des malls [Centres commerciaux] et des magasins de libre-service. » Les petites boutiques classiques doivent disparaître petit à petit pour les grands magasins qui créent plus d’emplois et de la valeur ajoutée. Ils sont également plus hygiéniques et conservent mieux et plus longtemps les produits frais, notamment alimentaires. L’investissement dans l’infrastructure marchande est très rentable au Mali. Il est plus rentable que les logements. Je reviens à l’industrie où nous avons une approche filières. Chaque filière sera tirée par une ou plusieurs usines de transformation « .

Allant plus loin, il a estimé que » les usines seront construites pour le marché régional donc avec les meilleures technologies et des emballages attractifs. Les filières prioritairement retenues sont celles qui sont bien enracinées dans l’économie rurale, donc qui peuvent donner beaucoup d’emplois et de revenus aux ruraux. Notre objectif est d’élargir la classe moyenne malienne dans le milieu rural et d’augmenter le pouvoir d’achat des ruraux. Ce qui, bien entendu, créera une demande intérieure forte pour les produits manufacturés. Dans la première phase du processus de développement industriel, l’accent sera mis sur les filières à fort potentiel d’exportation. Notre croissance sera plus rapide au début si elle est tirée par l’exportation. Nous avons un avantage comparatif dans certaines filières et nous devons l’exploiter. C’est le cas, par exemple, de la gomme arabique, qui est un don de la nature. C’est le cas aussi de la mangue et de la viande rouge… »

Dans cette démarche, l’Etat soutiendra ces filières en les organisant mieux autour des usines qui seront érigées en locomotives. L’Etat va aussi jouer sa partition en orientant ses institutions de recherche appliquée vers ces filières pour les aider à innover et à accroître les rendements. Aux dires du ministre, » chaque filière aura un programme gouvernemental de recherche appliquée. Le gouvernement va aussi mobiliser le système financier pour soutenir ces filières à travers des crédits de campagne, à des taux préférentiels. Pour justifier ces taux préférentiels, l’Etat mettra en œuvre des programmes de mise à niveau pour tous les acteurs de chaque filière pour aboutir à la réduction des risques « .

Ainsi les acteurs seront encouragés à mettre en place une bonne gouvernance d’entreprise : choix de Directeurs généraux professionnels, de niveau international, ouvrir au moins le tiers des membres de leur conseil d’administration à des professionnels de standard international, obtenir des certifications qualité et respecter les normes les plus élevées dans leur secteur d’activités, former régulièrement le personnel pour qu’ils soit toujours qualifié. Le ministre de préciser que «la CCIM sera la locomotive des volets réseaux de centres de formation technique et professionnelle».

Y.C

Source : l’Indépendant
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