Avant même que le nouveau Président de la République ne prenne fonction, il y a une sorte de manège qui est en train d’être organisé par le Président de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMMA) Macky Bah et ses amis.
Macky Bah et ses amis veulent organiser une journée de réconciliation et de pardon entre les anciens Président de la République du Mali, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré et le nouveau Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita et demander pardon au peuple.
Et selon les organisateurs de la cérémonie, qui l’ont fait savoir sur une radio de la place, l’initiative a déjà été bien accueillie par l’ancien président déchu le 22 mars dernier, ATT, depuis son exil dakarois. Cette initiative n’est ni plus ni moins qu’une mise en scène, voire une escroquerie que Macky Bah et ses amis veulent organiser pour mettre de la poudre aux yeux des populations maliennes. Car, cette farce du Président des jeunes musulmans est une manière déguisée de baliser le chemin au retour d’ATT. Car, tout le monde le sait, Macky Bah est l’un des jeunes qui ont bénéficié des faveurs de l’ex Président ATT. On se rappelle ses multiples va-et-vient au palais présidentiel à l’époque pour prendre de l’argent avec ATT pour des lectures coraniques. Alors que, pour l’instant, il serait trop hasardeux de faire venir l’ex-Président ATT à Bamako, vu le mépris dont il fait l’objet dans l’opinion.
De plus, que ce soit Moussa Traoré ou Alpha Oumar Konaré, chacun de ces deux présidents ont fait des victimes ou causé du tort à des Maliens qui ne sont plus de notre monde. Qui peut pardonner au nom des victimes? C’est pourquoi, IBK ne doit pas cautionner une telle mascarade à l’entame de son mandat. Il a largement bénéficié de la confiance des Maliens pour s’attaquer aux vrais problèmes auxquels notre pays est confronté. Il s’agit notamment de la question du nord du Mali, de la relance de notre économie et de la refondation de notre armée. Il ne doit se laisser divertir et cautionner le pardon qu’on veut lui imposer. La réconciliation nationale dont le Mali a besoin doit être réfléchie et pensée par lui-même.