Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Les piques de Me Mohamed Ali Bathily à certains leaders religieux : « On cherche la popularité avec le nom de Dieu pour en faire un fonds de commerce auprès du pouvoir »
Publié le jeudi 25 fevrier 2021  |  Le Pays
Point
© aBamako.com par Androuicha
Point de presse du ministre des affaires foncières et des domaines de l`Etat
Bamako, le 27 juillet 2015 au cabinet du ministère des affaires foncières et des domaines de l`Etat. Le ministre Mohamed Ali Bathily a tenu un point de presse au sujet de la démolition des constructions illicites deSouleymanbougou en commune I du district de Bamako.
Comment


L’ancien ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des sceaux, Me Mohamed Ali Bathily a profité du meeting du M5-RFP pour jeter les pierres dans le jardin de certains leaders religieux qui, selon lui, cherchent la popularité au nom de Dieu pour en faire un fonds de commerce. Il a également révélé comment les colonels de l’ex CNSP ont fait sortir les proches d’IBK du Mali.

Démolition des maisons dans la zone aéroportuaire ; corruption au Mal ; comportement peu orthodoxe de certains leaders religieux ; comment certains proches d’IBK ont quitté le Mali… Me Mohamed Ali Bathily s’est prononcé sur tous ces sujets lors du meeting du M5-RFP.

S’agissant de la démolition des maisons dans la zone aéroportuaire, même si Me Bathily a exprimé sa solidarité aux victimes, il affirme les avoir prévenus avant même la construction. Les premiers fautifs dans cette affaire, selon lui, ce sont les maires qui ont vendu la parcelle aux citoyens sachant que c’est la zone aéroportuaire. « Qui a vendu ces parcelles ? », se demande Me Mohamed Bathily qui s’est attaqué au maire du district de Bamako, Adama Sangaré, et au commandant Ibrahim Sylla. « Adama Sangaré a vendu tout le Mali et est chez lui toujours. Le commandant Ibrahim Sylla a vendu tout le Mali et est chez lui », a déclaré le président des APM. Le gouvernement, selon le parolier, est aussi fautif pour son laxisme et impunité envers ceux qui ont vendu les parcelles de la zone aéroportuaire aux citoyens. « Les maires qui les ont vendus sont où ? Ils dorment chez eux. Pourquoi ne pas les arrêter. C’est la corruption qui explique tout cela. Les dessous de table qui ont tué la justice malienne », a fustigé l’ancien ministre de la Justice et des Droits.

Bathily tacle certains leaders religieux

Pour Me Bathily, certains leaders religieux ont contribué à la pourriture de la situation du pays. Ils se cachent, selon lui, derrière la religion, pour bien corrompre les gouvernants. « Qu’est ce qui a créé de problème entre nous et certains leaders religieux ? », s’interroge Me Bathily qui affirment que ces leaders utilisent la religion pour rassembler les gens afin de prendre leur pouvoir et le vendre aux autorités tu pays. A l’en croire Me Bathily, ces leaders religieux profitent de leur statut pour négocier des marchés et des postes à leurs proches. « Il est temps qu’on dise la vérité. Dieu ne nous a pas dit ça : rassembler les gens au nom de Dieu et en faire un fonds de commerce. C’est ce qui est beaucoup développé chez nous dans les années précédentes. On cherche la popularité avec le nom de Dieu pour en faire un fonds de commerce auprès du pouvoir », a dénoncé Ras Bath père.

Comment les colonels ont fait fuir les proches d’IBK

Ce grand meeting du M5-RFP a été l’occasion pour Me Bathily de dénoncer les complicités entre les ex-putschistes et certains barons du régime IBK. L’avocat inscrit au barreau du Mali a même accusé les militaires d’être avec « les corrompus ». Pour lui, ceux des proches d’IBK qui ont quitté le pays au lendemain du coup d’État, l’ont fait sous la complicité des colonels au pouvoir. « C’est eux qui ont fait sortir les proches d’IBK pendant le couvre-feu. Ils ont fermé les portes devant nous sous prétexte du couvre-feu et les ont fait sortir. Ils étaient tous au Mali quand IBK tombait, ne sont-ils pas tous sortis. Ce n’était pas un couvre-feu mais une manière de faire fuir ceux dont ils sont en mission ici », a révélé l’ancien ministre des domaines de l’État et des Affaires foncières.

Boureima Guindo

Source: Journal le Pays- Mali
Commentaires