Le gouvernement malien se dote de moyens juridiques nécessaires pour combattre le trafic international de stupéfiants servant de support à d’ autres crimes organisés, a-t-on appris mercredi à l’ issue du dernier conseil des ministres de la période de transition, présidé par le président malien par intérim, Dioncounda Traoré.
Pour ce faire, le gouvernement malien a adopté ce mercredi un projet d’ ordonnance portant modification de la loi n°01-078 du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et précurseurs.
A noter que le Mali a été confronté au cours de ces dernières années à l’ émergence du trafic international de stupéfiants servant de support à d’ autres crimes organisés avec comme corollaire la détérioration de la situation sécuritaire, comme en témoigne notamment l’ occupation de la partie septentrionale du pays par des terroristes et narcotrafiquants, entre autres.
Selon le communiqué du conseil des ministres, en plus des mesures déjà prises, il est apparu nécessaire de renforcer le cadre institutionnel de lutte contre le phénomène.
Le communiqué rapporte que la loi N°01-078 du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et des précurseurs a prévu dans ce cadre la création de deux organes.
Il s’ agit du Comité interministériel, créé par un décret du 4 décembre 2009, chargé de la coordination de la lutte contre la drogue et l’ Office central des stupéfiants chargé de la prévention et de la répression du trafic illicite des stupéfiants.
Cependant, cet office n’ a été mis en place qu’ en 2010 sans toutefois disposer des moyens juridiques nécessaires à son action en particulier la compétence pour exercer des missions de police judiciaire, précise le texte.
Le présent projet de loi « vise à combler cette lacune. Il crée l’ Office central des stupéfiants et l’investit de manière explicite conformément aux dispositions du code de procédure pénale de pouvoirs de police judiciaire dans la lutte contre le trafic illicite de drogue, de précurseurs, de stupéfiants et de substances psychotropes ».
Le texte conclut que suivant les dispositions de la Convention unique des Nations unies sur les stupéfiants de 1961, l’ office sera le service qui assure la mise en oeuvre de l’ action préventive et de l’action répressive envisagées au plan national, sous régional et international pour une lutte efficace et coordonnée contre le trafic des stupéfiants. Fin