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Transition : Des désaccords s’exacerbent
Publié le jeudi 25 fevrier 2021  |  Mali Horizon
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© aBamako.com par AS
Audience entre la délégation de la CEDEAO et le président de la transition
Bamako, le 24 Septembre 2020? Le médiateur de la CEDEAO Goodluck Jonathan a eu une audience avec le président et le vice président de la transition.
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Face à un mécontentement social réel, un front social traversé par des courants de convection, un leader religieux (Imam Mahmoud Dicko et ses sympathisants) prêt à inciter le peuple à « prendre ses responsabilités », les autorités de la Transition ont tout intérêt à écouter la grogne montante de nombreux acteurs politiques, dont le M5-RFP.
Les responsables politiques les plus en colère sont les leaders du mouvement qui a orchestré la chute du président IBK. Le mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) vient de rugir avec un Non répétitif. Le mouvement « dit NON et agira en conséquence pour mettre un terme à la perpétuation des pratiques que le peuple malien, sous sa houlette, a combattu au prix du sang des martyrs tombés sous les balles assassines du régime déchu. A cet égard, au-delà des annonces futiles du pouvoir militaire, le M5-RFP réaffirme sa ferme détermination à obtenir justice et réparation pour eux. Le M5-RFP dit NON aux velléités de quelques hauts gradés des Forces de Défense et de Sécurité qui ont usurpé la victoire du peuple, de troquer le treillis militaire contre le costume ou le boubou civil et de délaisser les théâtres des opérations pour s’embourber dans les jeux et intrigues à Bamako et ailleurs », martelait dimanche dernier Me Mohamed Aly Bathily, l’un de ses bons orateurs.
Assises de la refondation ?
Et la déclaration lue de poursuivre sur un ton de menace : « Le M5-RFP dit NON à la marche d’une transition sans boussole ni repère, ne sachant où aller ni que faire et prône la tenue sans délai, des Assises nationales de la Refondation pour arrêter le pilotage à vue, les multiples dérives et surtout pour fixer un cap à l’action publique. Le M5-RFP dit NON aux manœuvres en cours pour faire des élections à venir une cession du pouvoir à un homme choisi par la junte pour perpétuer son pouvoir et s’assurer d’une immunité. La transition en général, et le processus électoral en particulier, ne peuvent continuer à être l’affaire d’une junte militaire qui a décidé de faire main-basse sur tout le Mali : les institutions, l’administration, l’économie, les élections. Le M5-RFP dit NON aux injustices qui se perpétuent, aux arrestations extrajudiciaires, aux atteintes aux libertés d’expression, de la presse, de manifester et aussi aux démolitions sélectives d’habitations sans le moindre respect des règles procédurales et de la dignité humaine dans le mépris total des missions et des priorités assignées à la Transition ». Comme pour dire que Dr Choguel Kokalla Maïga, Me Mountaga Tall, Modibo Sidibé, Me Demba Traoré et les autres sont très en colère et ne se feraient pas prier pour démontrer leur capacité de nuisance. Sauf que celle-ci risque de retarder davantage le pays dans ses efforts pour se relever du marasme socio-économique. Surtout les leaders du mouvement semblent prendre un engagement en se référant à la grandeur du peuple. Un discours qui peut être sensible. « Nous le ferons pour nos Martyrs, nous le ferons pour notre Peuple, nous le ferons pour la grandeur de notre Pays. Le meeting d’aujourd’hui n’est que le premier jalon de l’entreprise de rectification de la Transition que nous entamons. Et que nous conduirons ensemble à terme. Inch’Allah ! », annoncent les caciques du mouvement des tombeurs d’IBK.
En outre, par rapport à l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, le président de la Transition, Bah N’Daw donne des « gages » pour la mise en œuvre diligente et accélérée ; alors que le Premier ministre Moctar Ouane tient à sa relecture d’abord. Une divergence d’appréciation qui fait désordre.
Ailleurs, l’on signale des désaccords et des sentiments de colère refoulés. Quand le Premier ministre annonce qu’il faut oublier, pour les prochaines élections, la création d’un organe unique de gestion du processus, évoquant le manque de temps, cela suscite des remous et des déceptions. Sans compter la grogne des travailleurs de plusieurs secteurs. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les autorités de la Transition ont du pain sur la planche.
Bruno D SEGBEDJI
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