SociétéLa lutte contre la corruption s’invite dans le programme de l’Education Nationale : La Plateforme PCC et l’UE initient la lutte contre la corruption dans le curricula
Publié le vendredi 26 fevrier 2021 | Le Républicain
La PCC (Plateforme de Lutte Contre la Corruption et le Chômage), financé par l’UE, en partenariat avec la Direction Nationale de la Pédagogie(DNP), le ministère de l’Education, a procédé au lancement de la formation dans nos écoles, la lutte contre la corruption. Il s’agit pour la PCC d’insérer désormais dans le curricula des enfants la lutte contre la corruption. Le lancement de ce projet a eu lieu au Mémorial Modibo Keita, en présence du maire de la commune III, du représentant de l’UE, du représentant de la Direction Nationale de la Pédagogie, du représentant du ministre de l’éducation nationale, le 24 février 2021.
«Tuer le poussin dans l’œuf», comme le dit un adage! L’Union Européenne vient de donner au PCC un montant de 50. 149. 028 FCFA à travers le projet PROF, estimé à couvrir les activités par un personnel qui sera mobilisé par la Plateforme et le ministère de l’éducation. Ce projet sera mis en œuvre sur une période de 4 mois, de février à mai. Et, les activités seront adaptées à Bamako et à l’intérieur du pays. La lutte contre la corruption doit être encrée dans la tête des enfants dès le bas âge. Et l’école est la mieux indiquée pour montrer aux futurs cadres que ce phénomène peut anéantir le développement social, et qu’il est à la base de tous les maux de notre société, à savoir la délinquance, le chômage, l’exode, pour ne citer que ceux-là, a indiqué le président de la PCC, Pr. Clément Dembélé. Selon M. Dembélé, nous arrivons à poser la pierre de ce qui peut constituer l’avenir de demain. «Nous avons assez parlé de ce fléau et c’est maintenant que tous ensemble nous devons agir», va-t-il faire savoir. Selon lui, la justice seule ne peut pas arriver à bout du phénomène, car la lutte contre la corruption est une affaire de tous. Il a remercié l’Union Européenne pour son appui et dira que l’aide des partenaires ne servira à rien tant qu’on ne lutte pas contre la corruption. Il a aussi remercié les autorités de l’éducation, les membres de la PCC, le ministère de l’éducation et la Direction nationale de la Pédagogie. Pour la réussite de ce projet «apprenons à nos enfants à ne pas toucher à l’intouchable et de prendre exemple sur nos aïeux», a dit Clément Dembélé. S’adressant au représentant de l’UE, il a déclaré que ce qu’il vient de financer aujourd’hui est le point de départ d’une réussite: inscrire la lutte contre la corruption dans le programme scolaire. Selon Pr. Clément, chacun doit apporter sa contribution dans la lutte contre la corruption partout où il se trouve. Le représentant de la DNP, M. Touré, a, au nom du coordinateur, encouragé la PCC pour bien mener ce projet. Selon lui, l’éducation est le meilleur cadre et le fait d’insérer la lutte contre la corruption dans le programme d’enseignement de nos enfants est à saluer. Pour sa part, le représentant du ministre de l’éducation a fait savoir que son département a inscrit la lutte contre la corruption dans son programme (acte2) relatif à la conduite de la bonne gouvernance. Alors pour lui, pérenniser cette action dans l’éducation est la meilleure avec un outil pédagogique adapté. Il a salué l’UE, la PCC pour cette belle initiative. En lançant le projet, Pr. Clément a fait savoir qu’il s’articule autour de trois axes, à savoir: le dialogue, la concertation avec tous les acteurs du développement local, la collaboration avec les services de l’Etat et les collectivités décentralisées; la synergie avec les intervenants dans le secteur de l’éducation.