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Karim Keita, le fils d’IBK : Futur ministre ?
Publié le jeudi 29 aout 2013  |  L’aube




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Karim Keïta, fils du président élu de la République, est de plus en plus au centre des convoitises. Qu’on le sache pour dit : il pourrait emprunter la même voie qu’un autre Karim dont le père a duré dans l’opposition avant de s’installer sur le trône de son pays.

Avec une ressemblance dans les itinéraires, faut-il craindre une ressemblance dans les destins ? Karim Keïta sera-t-il ministre et conseiller spécial de son père président ? La rumeur est persistante dans l’entourage du président élu, Ibrahim Boubacar Keïta.

L’histoire de l’autre Karim est connue en Afrique. Il fut d’abord dans l’ombre de son père qui l’a nommé conseiller spécial chargé des questions financières et économiques. Quelques années plus tard, il fut bombardé super ministre de la République. La fin de l’histoire est connue : des milliards de FCFA détournés et la prison.

Quant à Karim Keïta, fils d’IBK, il n’est pas encore à ce niveau. Son père vient d’être élu président de la République. Son rôle dans l’élection de son père à la magistrature suprême de notre pays a été déterminant. Et son influence auprès du vieux (IBK) ne souffre d’aucune ambiguïté. Loin de le prédestiner le même sort que l’autre Karim, il faut s’inquiéter des tentatives en cours par des opportunistes pour lui faire jouer le rôle d’interface entre eux et le vieux. Va-t-il tomber dans le piège que n’a pu éviter l’autre Karim ? Le piège de l’argent et du pouvoir.

De plus en plus, des informations font état de la sollicitation du fils d’IBK par des hommes politiques et de personnalités étrangères qui veulent rencontrer le président élu. Ces mêmes informations font état de la prochaine nomination de Karim Keïta comme ministre conseiller à la présidence de la République, avant sa titularisation.

Malgré les assurances du président élu, qui dit que son pouvoir ne sera pas un « gâteau à partager », encore moins au service d’une famille nucléaire, une certaine opinion pense qu’IBK ne pourra rien contre « les prédateurs » qui l’entourent et tournent autour de son fils Karim. L’influence de ce dernier aussi, ne date pas de l’élection de son père. Pour ceux qui ont suivi les évènements avant le scrutin du 28 juillet dernier, des informations ont circulé à Bamako, impliquant un certain Karim dans un réseau en charge de tout mettre en œuvre pour l’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta à la magistrature suprême du Mali. Est-ce Karim, le fils d’IBK ? Si oui, il faut craindre le pire pour notre pays. Car, il serait en ce moment à la solde d’un réseau prêt à tout pour contrôler les leviers du pouvoir. Ces gens-là veulent avoir leur entrée à Koulouba.

Pour être dans le prochain gouvernement, c’est du côté de Karim que de nombreux politiciens dont d’anciens candidats à la présidentielle se tournent. Le fils d’IBK fait désormais l’objet de sollicitations qui frisent le harcèlement, selon un confrère.

Ensuite Karim Keïta est soupçonné d’avoir un faible pour l’argent. Les argentiers du parti de son père se plaignaient, semble-t-il, de sa gestion des fonds de campagne de son père candidat. Et récemment, un observateur évoquait ses chances de devenir milliardaire dans les prochaines années. L’autre Karim était, avant son incarcération, l’homme le plus puissant de son pays (sur le plan financier). Il est devenu par la suite le plus médiatisé à cause de ses déboires judiciaires.

« Si d’aventures, le fils IBK, jusque là inconnu du radar politique malien, se laisse tenter par des propositions indécentes que les politiques n’hésiteraient pas à lui faire, ne risque-t-il pas de finir comme son père aime à le dire, “là où on n’a pas beaucoup de liberté… », a averti cet observateur.

Idrissa Maïga

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