La région Mopti, précisément les cercles de Bandiagara et de Ténenkou a été victime de la barbarie des ennemis de la paix, la semaine dernière. Trois postes de gendarmerie ont été attaqués à Bandiagara et trois humanitaires et un agent du ministère de la Santé enlevés à Ténenkou.
Dans la nuit du 25 févier 2021 aux environs 21h20, des individus armés non identifiés ont perpétré une attaque contre la base du détachement de Dialoubé sis à Bandiagara et de l’escadron de la gendarmerie de la même localité. Les deux bases ont été attaquées simultanément, faisant 08 (huit morts) et 05 (cinq blessés) côté FAMa.
Cette thèse est confirmée par Seydou Natoumé, membre de la confrérie des Dozos de Bandiagara. Les trois postes de gendarmerie ont été attaqués simultanément et cest nous qui avons été les premiers à arriver sur les lieux parce quon nétait pas loin de là-bas. A notre grande surprise, on a trouvé personne dans ces postes, ils ont tous pris la poudre descampette. Les véhicules, les armes, les minutions ainsi que les vivres ont été tous emportés par les bandits armées. Suite à ces événements, le capitaine a sollicité notre aide afin de retrouver les personnels du poste éparpillés dans la brousse, explique M. Natoumé. Par ailleurs, il déclare avoir compté neuf (9) victimes côté FAMa et cinq (5) blessés.
« Le capitaine du camp nous a demandé de passer le reste de la nuit avec eux et cest à 7 heures du matin que 42 véhicules du camp de Sévaré sont arrivés sur les dits postes, regrette Seydou Natoumé.
Dans la même localité, cette fois-ci dans le cercle Ténenkou, 4 personnes dont 3 agents humanitaires de lOng “Médecins Sans Frontières ” et un agent du ministère de la Santé ont été enlevés le mardi 23 février, aux environs de 11 heures, dans une localité du cercle de Ténenkou, région de Mopti lorsquils étaient en train dinstaller une clinique mobile à Kourou- Moussana, aire de santé de Diguissiré, localité relevant de la commune de Karéri. Selon les sources locales, l’identité des ravisseurs reste encore à déterminer. Toujours est-il que la zone est souvent fréquentée par des extrémistes de la Katiba Macina, même si ceux-ci s’en prennent rarement à des agents humanitaires. Pour le moment, plusieurs actions sont entreprises par lOng et les leaders communautaires locaux pour retrouver les otages.