Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS


Accueil
News
Politique
Article



Dernières dépêches


Comment

Politique

Comité elargi de concertation Les partis politiques rejettent déjà « la chose » du Premier ministre
Publié le vendredi 22 juin 2012   |  L'Indicateur Renouveau


Présidence
© Reuters par DR
Présidence : Le président de la république reçoit le premier ministre Malien
Samedi 26 mai 2012 . Abidjan. Le président de la republique de cote d’Ivoire son excellence Allassane Dramane OUATTARA reçoit le premier ministre Malien Cheick Modibo DIARRA


Vos outils
height=28

PARTAGEZ


Videos
Si pour une transition apaisée et constructive, la plupart des acteurs politiques ont convenu de la création d’un comité élargi de concertation, ils restent totalement opposés quant à son fonctionnement.

Alors que le chef du gouvernement revendique le rattachement du comité élargi de concertation à la Primature, les partis politiques penchent plutôt pour la présidence de la République. Une divergence de vue qui va certainement ralentir la mise en route de cette instance consultative rejétée par ailleurs par la Copam qui reclame toujours la tenue d’une nouvelle conférence nationale.

Le Premier ministre a informé mercredi le conseil des ministres des rencontres qu’il a initiées le mardi 19 juin 2012 avec les acteurs politiques nationaux pour évoquer les moyens de relever les défis de la transition et leur faire part de son intention de mettre sur pied un comité élargi de concertation destiné à servir de cadre de dialogue.

Ce comité, qui regroupera aussi des représentants de la société civile, des dignitaires religieux, des opérateurs économiques et des militaires, sera le lieu d’échanges réguliers avec le gouvernement sur la marche de la transition, notamment la restauration de l’intégrité territoriale et l’organisation d’élections libres, démocratiques et crédibles.
D’ores et déjà, la création de ce comité donne lieu à des empoignades entre le PM et les partis politiques qui réclament par ailleurs un remaniement ministériel pour avoir un gouvernement vértibalement d’union nationale.

En effet, alors que le chef du gouvernement revendique le rattachement de la structure à la Primature, les partis politiques penchent plutôt pour la présidence de la République. D’ailleurs, dans un communiqué déposé à notre redaction hier, les partisans de Soumana Sako, regroupés dans l’alliance ADPS, reclament « qu’il soit créé auprès du président de la transition, un Conseil de la République où siègeraient les délégués de celles des forces politiques et sociales qui ne sont pas représentées dans l’actuelle Assemblée nationale ».

Hamadoun A. Guindo tire le premier
Au FDR, on dénonce plutôt la démarche du Premier ministre. « On ne peut pas se prononcer sur un projet dont on ne sait rien. Il (Ndlr : le PM) nous a envoyé une simple réunion sans termes de références. Nous avions dit que nous prénons actes et avons promis de lui envoyer notre reponse d’ici jeudi. Il n’a pas attendu cela. Si ce qu’ils nous propose ne nous convient pas, il le fera sans fin », prévient Iba Ndiaye, vice-président du FDR avant d’annoncer la tenue hier après-midi d’une réunion au siège de l’Adéma pour valider la lettre que l’alliance enverra au PM.

A la Coordination des organisations patriotiques (Copam), pro-junte, on rejette totalement l’initiatiave du Premier ministre contre qui il est fait beaucoup de critiques. « Nous n’adhérons pas à ce comité et nous avons écrit au Premier ministre qui devient trop dangereux pour notre pays. Il est déjà doté de pleins pouvoirs et il a composé un gouvernement dont les membres ne vont jamais le contester car ils lui doivent tous leurs nominations. Avec ses pleins pouvoirs, l’Assemblée nationale ne peut pas refuser ses textes alors que le CNRDRE est devenu invisible, donc il est le seul pouvoir réel et fait ce qu’il veut », dit-elle.

« Ce qui est dangeureux pour un pays aussi grand que le Mali avec des défis aussi énormes. Nous refusons son jeu et nous reclamons toujours la tenue d’une nouvelle conférence nationale pour que tous les Maliens soitent entendus et participent aux efforts de sortie de crise. Nous ne participons pas à sa chose », dénonce le président de la Copam, Hamadoun Amion Guindo.

L’initiative semble déjà mort-né et il faut donc s’attendre à un bras de fer dans les prochains jours entre les acteurs politiques et le Premier ministre.

Abdoulaye Diakité

LIENS PROMOTIONNELS