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Ras Bath et co-accusés libérés par la chambre d’accusation : Victoire de la vérité sur le mensonge d’État !
Publié le mercredi 3 mars 2021  |  Le Pays
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© aBamako.com par AS
Réouverture du procès d`Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés
Bamako, le 25 février 2021. Après plusieurs reports depuis 2016, la Cour d`assise de Bamako a rouvert le procès du général Amadou Haya Sanogo et 13 autres militaires accusésd`assassinat de 21 bérets rouges.
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Dans l’affaire dite « tentative de déstabilisation du pouvoir », la chambre d’accusation de Bamako a finalement tranché, ce mardi 2 mars 2021, le dossier qui traine depuis plus de deux (2) mois. A cet effet, l’Avocat général en charge du jugement a annulé la procédure et les mandats de dépôts, ordonnant la mise en liberté des cadres civils et politiques détenus dans la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako.

Ainsi s’achève la détention des accusés Youssouf Mohamed Bathily alias Ras Bath, porte-parole du CDR ; Vital Robert Diop, DG du PMU-Mali ; Sékou Traoré, ex-secrétaire général de la présidence de la République ; Aguibou Tall et bien d’autres personnes ciblées comme l’ex-premier ministre Boubou Cissé. Ceux-ci peuvent désormais vaquer à leurs mouvements. Le verdict rendu ce mardi, 2 mars, par la chambre d’accusation annule non seulement la procédure et les mandats de dépôt émis par le du juge d’instruction, mais leur ordonne surtout la liberté. C’est ce qu’a expliqué Me Kassoum Tapo, avocat des accusés à sa sortie de la salle : « La chambre d’accusation a annulé la procédure et les mandats de dépôts du juge d’instruction. Elle a ordonné la mise en liberté immédiate de tous les accusés ». Selon le spécialiste de droit, cette décision met fin à la procédure. « L’annulation de la procédure met donc fin à cette affaire. Et je m’en réjoui, en tant qu’ancien bâtonnier et ministre de la Justice. J’ai toujours eu confiance en la justice, bien qu’il y ait eu de dérapages. Bien qu’il y ait eu un procureur qui disait qu’’’aucun procureur n’est fou pour classer ce dossier’’, nous n’avons pas réagi, parce que nous avons toujours eu confiance en la justice », a déclaré Me Tapo.

Aujourd’hui, ajoute-t-il, il s’est trouvé un procureur général (celui de la chambre d’accusation) qui a dit qu’aucun procureur ne peut poursuivre dans un dossier pareil. Les juges l’ont entendu, dit-il, avant de préciser que le procureur général ayant cédé sa place à celui qui a rendu ce verdict avait dit la même chose : aucun procureur ne peut poursuivre dans un tel dossier.

Me Kassoum Tapo dit avoir pourtant prédit que ce dossier était, dès le début de l’affaire, vide. « Dès le début, nous avions dit que ce dossier était vide, et qu’on essaie d’instrumentaliser la justice. Ce qui n’a pas marché. C’est la démocratie qui gagne, ce sont nos libertés. Nous avons désormais une jurisprudence : plus personne ne saurait être interpellée et détenue illégalement par la Sécurité d’Etat (SE) qui n’a aucune mission d’interpellation, encore moins de détention », a-t-il laissé entendre.

Dans cette affaire, ajoute M. Kassoum Tapo, c’est l’avocat général, lui-même, qui dit s’en charger de veiller à l’application de la loi, voire de veiller à sa bonne application.

Par ailleurs, vu l’intervalle de détention « inutile » de ses clients, Kassoum Tapo a rassuré que des mesures seront engagées pour réparation des préjudices causés aux désormais ex-détenus.

Du côté du CDR, mouvement de Ras Bath, la joie était grande. Des milliers de partisans du chroniqueur sont sortis dans tous les coins de Bamako pour exprimer leur joie. Pour eux, c’est la victoire de la vérité sur le mensonge.

Le secrétaire administratif du CDR, Boubacar Yalkoué, a exprimé toute sa joie, sa satisfaction après avoir eu connaissance de cette décision de la chambre d’accusation. Aussi, a-t-il exprimé toute sa fierté de la justice malienne.

Au moment où nous mettions sous presse, les détenus n’ont pas été libérés. Le Procureur n’avait pas encore signé la décision. La suite, on le saura dans la journée d’aujourd’hui.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS
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