Quelle mouche a piqué cette institution aussi importante qu’indispensable pour tomber aussi bas dans le vecteur le plus clé du monde actuel, la communication.
Preuve de l’insouciance ou de la mauvaise foi de toute l’ossature de cette boite, considérée comme la tête des institutions de la république. Au-delà de ce premier aspect, ce qui frappe aux yeux des intellectuels est que dans le domaine de la connaissance, la paresse intellectuelle conduit à des erreurs qui équivalent a de l’eau versée par terre autrement dit, qui ne peut jamais être repris. Pourtant, dans cette cellule dite de la communication de la présidence, il y a des ténors de la presse et du monde de la communication. Des personnes chevronnées qui s’y connaissent . Mais où se situe le problème alors et pourquoi ces erreurs? Des grandes hypothèses peuvent être dégagées et une conclusion amère peut aussi être tirée pour se situer par rapport au problème.
Certes, l’erreur est humaine, mais persister dans l’erreur est tout autre chose, enseigne une maxime. La Cellule de Communication avait diffusé un message de condoléances au nom du Président Bah N’DAW le 21 février concernant un fait qui remonte au mois dernier. Il s’agit de la mort des deux soldats français. Elle a présenté ses excuses pour prétexte que c’est une erreur technique. Le communiqué est signé par le Directeur de la Cellule de Communication. « On appelle ça de l’amateurisme au sommet de l’État. Malheureusement Ils ont pu également induire en erreur l’ORTM dans leur négligence coupable » rétorque un confrère qui connait bien cette boite. Face à ce déluge erratum, trois hypothèses ne sont pas à exclure.
La première hypothèse est que ceux qui s’occupent de la communication sont déconnectés de la réalité tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. D’où ce désastre laconique récent. A partir de là, nul ne peut reprocher à un membre d’une autre institution de la république une quelconque erreur dans un communiqué ou un dossier sérieux. La primature est le champion en erreurs dans ses communiqués. D’ailleurs, un enseignant affirmait qu’il n’a plus envie de lire un communiqué venant de cette structure. Dans cette posture, les personnes en charge de la communication de la présidence de la république sont loin de devenir des adeptes de Gaston Bachelard, philosophe. Il est même recommandé de lire son ouvrage, ‘’formation de l’esprit scientifique’’ pour la circonstance.
La deuxième hypothèse, malgré le budget alloué à cette cellule, les occupants ne prennent pas le temps de lire et faire la revue de presse nationale et internationale. Une autre fatalité dont la répercussion fut perceptible lors du sommet du G5Sahel au Tchad. Lors de cet évènement, le président de la transition du Mali faisait seulement de la figuration parmi ses paires. Il n’est pas bien imprégné des grandes décisions antérieures du G5Sahel avant sa venue à la tête du pays. Tous ses conseillers de la présidence ont besoin d’être conseillers pour mettre le Président sur la bonne voie et lui donné l’information dont il a besoin au moment le plus opportun.
La troisième et dernière hypothèse est qu’on remarque une espèce d’insouciance qui a conduit à une telle erreur. Quand c’est au sommet de l’Etat qu’il y a plus d’erreurs dans des simples communiqués, c’est que c’est les poumons et le cœur de l’école qui sont détruits.
En somme, cette erreur est la preuve que le pays n’est pas gouverné ceux qui sont au sommet se soucient plus de leur bien-être et l’avenir de leurs enfants que les problèmes généraux du pays. Farabougou n’est-il pas présent dans l’esprit des Maliens ?
B.M