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Ça cogite dans la tête des putschistes: Comment résourdre‘’L’équation’’ Mahmoud Dicko !
Publié le mercredi 3 mars 2021  |  Le Point
Concertations
© aBamako.com par AS
Concertations nationales sur la gestion de la transition
Bamako, le 10 septembre 2020 Le président du CNSP Assini Goita a présidé l`ouverture des travaux sur les concertations nationales au CICIB
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Les autorités de la transition commencent à donner beaucoup de sujets à réflexions. Et à mesure que les jours passent, les Maliens réalisent à qu’après IBK, ils sont tombés dans un autre piège dont l’issue reste incertaine.
Dans la jungle, il n’y pas d’excuses, les faibles n’ont de place à occuper, seul la loi du plus fort règne. Dans un contexte déjà fragile et ce sont les hommes en armes qui sont aux affaires, seul le fusil devient la règle . Mais tout peuple est un volcan et une sagesse africaine conseille de « ne pas lui donner l’occasion d’un éveil brutal ». L’amateurisme, le manque de communication, la négligence des questions et problèmes essentiels, le manque de professionnels, l’oligarchie déguisée sont, entre autres, les maux qui minent actuellement la transition. Et beaucoup sont ceux qui s’interrogent aujourd’hui si le délai de 18 mois imparti pour la transition sera respecté. « Si on ne prend pas garde, la transition conduira directement le pays au mur. Aucune garantie en vue», disait un ancien baron du RPM.
Dans cette situation confuse, les autorités de la transition, eux, prennent goût au pouvoir. Elles veulent à tout prix gagner plus de temps pour se la couler douce. Les loups (hommes politiques des anciens régimes) de leur côté veillent au « grin ». La classe politique ne veut pas, une fois de plus que, les entrailles de la démocratie soient violées de cette façon. Les militaires, quant à eux, ont leur plan-celui de ‘’prolonger’’ le délai de la transition pour s’éterniser aux affaires. Certains disent d’ailleurs qu’Emmanuel Macron aurait fait cette promesse à Bah N’Daw lors de sa récente visite en France, sous réserve que la junte joue à son jeu. Vrai ou faux ! Dans tous les cas, Grosse erreur, disait un homme politique, le Mali appartient aux Maliens et maintenant rien ne peut se faire sans les Maliens. En principe, la transition doit durer dix-huit (18) mois pas plus ni moins. Les militaires le savent mais tentent de jouer à la diversion et au jeu de chandelle. Ils nous trouverons devant eux. Sur ce point, la classe politique commence à monter au au créneau pour alerter. Elle demande aux militaires le respect strict du délai de la transition qui est fixé à 18 mois. Pour y parvenir dans le délai et pour pouvoir faire les nécessaires réformes constitutionnelles et institutionnelles, certains partis politiques recommandent autorités de la transition la priorisation des réformes institutionnelles et l’organisation des élections générales. Les militaires ont la balle dans leur camp et savent aussi malgré les soutiens indéfectibles dans l’ombre, le peuple entier à la place de l’indépendance le fera partir sans grande difficulté surtout que l’affaire du prétendu complot contre le gouvernement est une machination de toutes pièces. C’est juste une manière de museler ceux qui sont puissants ou ont la possibilité de leur nuire. En un mot, c’est pour dissuader par la même occasion ceux qui peuvent être tenté par l’aventure. D’ailleurs, l’Avocat Général près de la cour a requis la nullité de la procédure et la levée des mandats de dépôt. Donc ceux qui sont mis en examen vont être relâchés très bientôt.
Toujours en ce qui concerne les ‘’putschistes’’, ils seraient en train de chercher à résoudre ‘’l’équation Mahmoud Dicko. Ce dernier est devenu dangereux voir encombrant pour les militaires. Ne dit-on pas que « la révolution finie par dévorer ses enfants ». Selon certains observateurs, la rencontre initiée par le PM avec les partis politiques suivie de la visite du président du CNT aux familles fondatrices de Bamako et aux religieux sont vues comme une stratégie visant à isoler l’Imam. Donc faire d’une pierre deux coups, la stratégie préférée des militaires. Avertis , les hommes politiques de la première génération quant à eux se sont vite rendu compte de ce jeu qui mettra fin définitivement à leur carrière politique et à la fermeture de leur robinet. Bienvenue aux factures impayées et à la traversée du désert.
Abattre leur ennemi le plus crédible et le plus nuisible
Comme la révolution finie par dévorer ses enfants, les militaires, une fois aux affaires, ont commencé à défaire les cordes qui unissaient les organisations qui avaient mené la lutte pour fragiliser le régime de l’ancien président. Le M5RFP est mort d’une belle mort et n’est plus qu’un vieux souvenir. La CMAS est déstabilisée; son coordinateur général est devenu personna non grata dans la structure. Heureusement il s’est rangé du côté des militaires très tôt. Il reste donc l’imam Dicko « qui leur coupe le sommeil ». Cerveau de la contestation et de la manifestation qui mit fin au régime IBK, il est à son tour celui auquel il faut mettre fin à son influence sur la scène politique. Mais comment le faire sans se faire prendre la main dans le sac ? L’homme est puissant a l’intérieur du gouvernement de transition et difficilement atteignable à l’extérieur à cause de sa force en matière de ‘’renseignement’’. Le seul moyen en vue pour le fragiliser est d’utilisé Issa Kaou Djim, qui « soutient mordicus les militaires ».Ancien lieutenant de l’Imam, il pourrait se servir de lui afin d’abattre l’Imam !
D’ailleurs, l’imam s’est vite rendu compte et a pris le devant en le mettant hors de la CMAS et de son entourage. « Mieux vaut l’éloigner le plus loin possible » surtout qu’en Afrique on dit généralement « tant qu’il n’y a pas un traitre dans le foyer, le sorcier de dehors ne pourra jamais vous atteindre » selon deux sagesses populaires.

B.M
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