Le quotidien bamakois est désormais rythmé par de grèves incessantes à donner de l’insomnie au gouvernement. Si les hôpitaux de Bamako et de Kati ont choisi le 08 mars pour achever la leur au cas où les négociations en cours ne donnaient rien, les fonctionnaires de l’API-Mali ainsi que les conducteurs routiers font planer deux menaces de grève avec des préavis qui pendent sur des bureaux. Les premiers ont également arrêté la même date du 08 mars pour entamer leur arrêt de travail tandis que les seconds eux, projettent un mouvement de trois jours à partir du 23 mars prochain.
Décidément, le mois de mars 2021 devra être une date historique à graver dans les anales de notre pays. Pour cause, il marque la fin et le début de plusieurs mouvements d’humeur.
Les travailleurs des centres hospitalo-universitaires (CHU) de Bamako et de Kati, à l’exception de ceux de l’Hôpital du Mali, observent une grève, depuis le lundi 1er mars 2021. Avec des revendications qui tournent autour de 12 points regroupés en trois axes majeurs à savoir la sécurisation du personnel dans le cadre de la lutte contre la Covid-19, le respect des engagements pris et l’avènement d’une bonne gouvernance hospitalière ainsi que l’amélioration des conditions d’accueil, de soins, d’hospitalisation et du plateau technique ; ces travailleurs menacent de poursuivre leur débrayage jusqu’au 8 mars si rien n’est fait rapidement pour trouver un terrain d’entente.
Du côté de l’Agence pour la Promotion des Investissements (API-Mali), le comité syndical menace d’observer une grève illimitée à compter du 8 mars prochain à Bamako et dans ses antennes régionales. Le préavis de cette grève a été déposé le vendredi 19 février 2021, sur la table du ministre du travail et de la fonction publique. Dans son cahier de doléances, le comité syndical de l’API-Mali revendique entre autres l’application des augmentations de salaire obtenues par l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), l’annulation du règlement intérieur de la gestion du personnel de l’API Mali adoptée par la direction générale et l’inspection du travail en l’absence des représentants des travailleurs de l’Agence, le respect de la liberté syndicale.
Pour le compte du ministère des transports, ce sont les conducteurs routiers qui donnent de la voix de nouveau après leur arrêt de travail de 24 heures observé le 17 février dernier. Ils projettent cette fois-ci une grève de trois jours à partir du 23 mars prochain. En cause : l’application du paiement de la redevance péage par passage au niveau de tous les postes, entrée en vigueur le lundi 1er mars. Ainsi va la vie sous nos tropiques en cette période de transition politique.