La réinstallation de Nouhoum Kélépily a fait couler beaucoup d’encre et de salive en commune du Mandé. Il n’est caché de personne que la mairie de la commune du Mandé est celle de tous les imbroglios du fait de l’instabilité politique qui prévaut depuis l’annulation des municipales de 2016.
Après force procès dans les Cours de Bamako, la justice a tranché en faveur de Nouhoum Kélépily, par le passé éjecté de son fauteuil de président de l’Autorité intérimaire. Pour le retour de ce dernier, l’actuel ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a intimé l’ordre à son préfet Arouna Diarra et son sous-préfet Dah Kéita d’aller installer Nouhoum Kélépily dans ses droits.
Les formalités ont été remplies dans la salle de réunion. Les hommes de médias ont été victimes du mépris avec leur expulsion de la salle. Et cela, par l’entremise de son valet, le secrétaire général de la mairie, Moumini Fofana. En tout cas, c’est ce qu’a laissé entendre cet agent de la mairie.
La surprise deviendra grande pour toute l’Assemblée dans l’enceinte de la mairie du Mandé. Le parterre de chefs de villages venus de partout du Mandé est resté stupéfait quand le préfet par intérim Arouna Diarra est sorti de la salle pour dire au revoir à l’Assemblée d’un signe de la main.
Il a fallu le rappel d’un griot de la place pour que le préfet accepte d’adresser quelques mots aux chefs de villages du Mandé. Dans sa prise de parole, Arouna Diarra a fait son mea culpa tout en faisant savoir qu’il s’est trompé. Le préfet et son sous-préfet ont prié les chefs de villages de ne pas prendre cela comme un sabotage de leur part.
L’administration du Blanc a trouvé au Mandé le pouvoir traditionnel. Toute autorité qui part dans un village a d’abord les autorités coutumières comme ses premiers interlocuteurs. Il semble qu’on assiste à une occidentalisation à outrance.