Le manque de professeurs de comptabilité et d’allemand fait échouer les candidats à l’examen du Baccalauréat au vu et au su des administrateurs du lycée public de Kangaba et des plus hautes autorités en charge des questions scolaires
Les lycéens des filières Terminale Sciences économiques (Tseco) et Terminale Langues Lettres ne savent plus à quel saint se vouer. De sources bien introduites, durant toute l’année scolaire écoulée, les candidats dans ces deux filières n’ont pas pris les cours dans ces deux matières qui ne sont pas des moindres.
Il s’agit de l’économie en Tseco qui fait coefficient 4 et l’allemand en TLL qui fait coefficient 3 au baccalauréat. C’est dire que le manque de professeurs pour dispenser ces deux disciplines a eu un impact négatif sur les candidats. Ils auraient tous eu zéro dans les épreuves de ces matières au bac passé. N’ayant pas les connaissances nécessaires pour traiter les sujets, ils ont tous déposé les copies vierges après avoir écrit les noms.
Joint par nos soins, le secrétaire général de l’Aeem de l’établissement a confié que le comité vient d’apprendre que les séries TLL et Tseco n’ont respectivement pas de professeurs d’allemand et d’économie. « Nous membres de l’Aeem avons saisi l’association des parents d’élèves, l’administration qui à leur tour, ont informé le ministère de l’Education nationale de cette situation chaotique dont certains lycéens de Kangaba restent toujours victimes », explique-t-il. Rien n’y fit. Face à cette situation, le département en charge de l’Education s’est muré dans une léthargie inqualifiable.
Quant au proviseur du lycée, il avait remonté le moral des candidats sur du faux avant de les envoyer à l’examen, autant dire à l’abattoir. Ayant tout mis en œuvre pour pallier ce problème en vain, il aurait tenu devant les élèves la promesse qu’aucun d’entre eux n’aura zéro dans les disciplines non enseignées. Lui aussi a dormi sur ses lauriers. Une somnolence qui lui coûtera très cher. Les correcteurs ont orné toutes les copies de zéro et ces candidats ont tous échoué. De ce fait, le proviseur a répondu à une plainte des élèves pour expliquer les faits en justice.
Il est grand temps que ces genres de ridicules prennent fin dans ce pays. Un pays sans éducation est un pays sans avenir. Nelson Mandela avait dit : «Pour détruire une nation, il faut juste détruire son système éducatif».
A Kangaba, ce sont les futurs cadres du Mali qui sont négligés par les autorités scolaires. Elles doivent assumer leur responsabilité en trouvant rapidement une solution à ce problème. Les élèves ont besoin de la bonne éducation et la bonne instruction. Un proverbe dit : « Une bonne éducation vaut mieux qu’un bon héritage ».