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Congres de l’Adema-Pasj : L’odeur d’un report dans la ruche
Publié le mercredi 3 mars 2021  |  L'Alerte
3è
© aBamako.com par A S
3è Conférence nationale extraordinaire de ADEMA-PAS
Bamako, le 18 mai L’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA-PASJ) a confirmé son soutien au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
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Les choses s’annoncent difficiles pour l’Adema. Ancien parti au pouvoir il y a plus de vingt ans, ce colosse aux pieds d’argile est dans le tourment à cause de la multiplication des candidatures pour sa présidence. On ne connait toujours pas la date du congrès du parti qui doit se tenir dans ce mois de mars, selon des sources proches du directoire. Pour cause, le président du parti, Pr. Tiémoko Sangaré, fait face à une rude concurrence pour son poste.
Dans la seule région de Sikasso, il y a au moins trois candidatures connues pour la présidence de l’Adema. Et l’épicentre du problème semble être la section de Yanfolila dont fait partie Tiémoko Sangaré qui a clairement dit qu’il est candidat à sa propre succession à la tête du parti. Mais c’était sans compter avec l’ancien ministre Yaya Sangaré, une autre figure de la section de Yanfolila. Ce dernier n’a pas attendu trop longtemps pour déclarer que lui aussi veut être candidat à la présidence du parti.

Après la déclaration de candidature de ces deux personnalités de la section de Yanfolila, un troisième « larron » est apparu. Il s’agit d’Adama N. Diarra, un militant bien connu dans la zone. Il avait notamment pu se faire élire lors des législatives avortées sous la bannière du parti. Trois candidatures pour une seule section, cela cache évidemment un malaise au sein de la ruche qui est d’ailleurs habituée à des guerres fratricides depuis sa naissance jusqu’à nos jours.

Mais la région de Sikasso est loin de livrer ses dernières surprises. L’ancien PDG de l’Office du Niger, Dr. Kalifa Sanogo pourrait être aussi dans la course. Actuellement maire de Sikasso, il bénéficie d’une grande écoute dans plusieurs parties du pays. Il a le charisme qu’il faut pour s’imposer à l’Adema, le parti qu’il a vu naître et grandir. Il fait partie des piliers de l’implantation du parti qui ont combattu dans le silence du début du mouvement démocratique à nos jours.

Que dire alors des autres localités du pays où le parti est profondément implanté ? Si chaque section doit présenter autant de candidats, l’Adema risque de connaitre des moments difficiles encore. Il est clair qu’une figure aussi importante du parti comme Abdoul Karim Konaté dit Empé ne sera pas en dehors du ring. Il pourrait se présenter au nom de la région de Mopti, notamment la section de Koro, son fief électoral. Il fait partie des poids lourds du parti sans qui rien ne pourra se régler.

La région de Mopti a cependant une autre force tranquille, celle incarnée par Moustapha Dicko, l’homme-orchestre du parti. L’enfant de Boni sera sans doute le représentant de la section de Douentza. Il fait partie de ceux qui tiennent à affirmer la grandeur de l’Adema comme ce fut le cas en 2018. Alors, le directoire voulait soutenir la candidature d’IBK à la présidentielle prévue la même année, mais Moustapha Dicko voulait que le parti ait son propre candidat.

La liste des candidats potentiels pour la présidence de l’Adema est loin d’être close, mais des têtes d’affiche comme Dramane Dembélé ne peuvent pas être ignorées. Ancien ministre et candidat de l’Adema à la présidentielle de 2013, Dramane Dembélé a aussi des atouts à faire prévaloir. Mais au regard de la confusion autour de la date, le congrès pourrait ne pas se tenir en mars comme prévu.

Nouhoum DICKO

Source : L’Alerte
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