Au Mali, malgré l’arrivée des militaires au pouvoir et l’intensification des opérations antiterroristes, la violence des groupes terroristes va crescendo. Plusieurs localités ont été attaquées ces derniers mois par les terroristes. Trois blessés, quatre véhicules et deux motos brulés. C’est le bilan de la dernière attaque perpétrée, le mardi 2 mars dernier, contre la brigade territoriale de la ville de San.
Depuis quelques mois, les actes terroristes spectaculaires attribués à des terroristes se multiplient, mettant en évidence la vulnérabilité du système anti-terroriste mis en place par les forces armées maliennes, l’opération Barkhane et la force conjointe du G5-Sahel.
Dans la nuit du mardi 2 mars 2021, des présumés terroristes se sont lancés à l’assaut de la brigade de gendarmerie de la ville de San. Aucun bilan officiel n’est encore disponible, mais, selon des sources locales, la gendarmerie a été mise à sac, trois gendarmes ont été blessés, quatre véhicules et deux motos ont été brulés.
Un jour avant, le lundi 1er mars 2021, vers 3 heures du matin, le poste frontalier de Hèrèmakono, situé entre le Burkina et le Mali et à une trentaine de Kilomètre de Sikasso, a été la cible d’une attaque menée par des hommes armés non encore identifiés. Le bilan provisoire, selon des sources locales, serait d’un civil tué. Les bureaux et plusieurs véhicules ont été aussi incendiés.
Le mois dernier, dans la même région, des individus armés non identifiés ont attaqué le commissariat de Kolondièba. Les assaillants, arrivés à moto, ont ouvert un tir nourri sur les policiers qui étaient de garde. Bilan : plusieurs policiers blessés dont un gravement et des dégâts matériels importants. Dans cette région, l’insécurité et les attaques sont devenues aujourd’hui récurrentes. Un groupe terroriste lourdement armé a été signalé, en décembre dernier, dans la forêt de Koloni. En novembre dernier, un militaire malien a été tué et sept civils ont été blessés suite à une attaque contre un bus de transport entre Nièna et Sikasso. loria Cecilia Argoti ( sœur Gloria) a été enlevée, le 7 février 2017 à Karangasso, dans la même zone. La sœur franciscaine, qui travaillait comme missionnaire dans le diocèse de Sikasso, est toujours entre les mains des terroristes.
Dans son dernier rapport sur la situation au Mali, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a fait savoir que les Forces de défense et de sécurité maliennes, les forces internationales, la MINUSMA et les groupes armés signataires ont essuyé 35 attaques asymétriques ; 55 % d’entre elles se sont produites dans le nord du Mali, dont 14 % dans la région de Kidal, 33 % à Tombouctou et 8 % à Gao. Pour la première fois, précise le rapport, des attaques à l’engin explosif improvisées ont été enregistrées dans les régions de Koulikoro et de Sikasso, dans le sud du Mali. Le centre du Mali a été le théâtre de 45 % des attaques, dont 36 % se sont produites dans la région de Mopti et 9 % dans celle de Ségou. Aux dires du secrétaire général de l’ONU (Organisation des Nations Unies), les Forces de défense et de sécurité maliennes ont été la cible de 17 attaques au cours desquelles 30 soldats ont été tués et 48 blessés.