Après plus de 10 ans de son démarrage, les acteurs impliqués, Gouvernement du Mali et PTF ont décidé de passer en revue l’état d’avancement du projet, les difficultés en vue de redémarrer ses activités
Le ministre de l’Economie et des Finances, Alfousseni Sanou, accompagné de ses collègues des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seidou Traoré, de la Sécurité et de la Protection civile, Colonel Modibo Koné et celui de la Réconciliation nationale, Colonel major Ismaël Wague, a présidé le lundi 1er mars dernier, les travaux en visio conférence de la table ronde des Partenaires techniques et financiers (PTF) autour du Projet d’amenagement du barrage de Taoussa. C’est depuis la salle de conférence de son cabinet que le patron du département en charge de l’Economie et des Finances en mode virtuel a prononcé son discours d’ouverture de la table ronde en présence du directeur du Projet d’amenagement de Taoussa, du directeur général de l’Autorité pour l’aménagement de Taoussa, Chirfi Moulage Haidara.
La première pierre du barrage de Taoussa a été posée, il y a de cela 11 ans et 23 jours, le 06 février 2010, par les autorités d’alors. Le financement du Projet d’aménagement de Taoussa est l’expression d’un effort conjoint État malien-Partenaires techniques et financiers pour un montant de l’ordre de plus de 167 milliards de FCFA. Le projet dans sa mise en uvre est confronté à d’enormes difficultés d’ordre, sécuritaire, financier et technique.
C’est ainsi, qu’après plus de 10 ans de son démarrage, les acteurs impliqués, Gouvernement du Mali et PTF ont décidé de passer en revue l’état d’avancement dudit projet, les difficultés en vue de redémarrer les activités du projet au cours de cette table ronde. Elle a pour objectif, d’une part, de faire le point de l’état d’avancement de la mise en oeuvre de la feuille de route issue de la table ronde de 2018, notamment le recrutement de la nouvelle entreprise en charge des travaux du barrage et, d’autre part, d’échanger sur les stratégies de redémarrage des travaux du barrage. La rencontre offre également l’occasion d’examiner les voies et moyens permettant le recrutement d’une nouvelle entreprise capable de travailler dans les conditions actuelles de la zone, en vue de la réalisation des travaux de la route d’accès Gao-Bourem-Taoussa. Ainsi que la question du recrutement des experts de l’Unité d’exécution du projet (UEP).
Le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seidou Traoré, a rappelé que le Projet d’aménagement de Taoussa s’inscrit parmi les projets prioritaires du Gouvernement du Mali, en tant que facteur de paix et de cohésion sociale. A ce titre, selon le ministre Traoré, le projet a été présenté aux acteurs signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger comme la contribution majeure du Gouvernement à la stratégie de développement des régions du nord du Mali.
Redémarrage des travaux et la sécurisation du site
Dans la perspective du démarrage des travaux du projet, le ministre de l’Economie et des Finances, Alfousseni Sanou, a saisi l’occasion pour réaffirmer et rassurer les Partenaires techniques et financiers que le gouvernement travaille ardemment à l’amélioration des conditions sécuritaires dans la zone d’intervention du Projet.
Pour ça, selon le ministre Sanou, le Mali a mobilisé plus de 5 milliards de FCFA pour l’équipement et le déploiement des FAMa pour la protection des bases de vie de la protection des biens et des personnes.
Sur le volet construction de la route Gao-Bourem-Taoussa, le ministre Sanou a noté que le marché relatif aux travaux attribué à l’entreprise COVEC-Mali a été résilié. Et de préciser que le financement dudit marché était assuré par le Fonds saoudien de développement, la BOAD et le Budget national. Selon le ministre Sanou, le taux d’avancement global à l’arrêt des travaux était estimé à 13,90% pour un délai consommé de 169%.
L’aménagement du barrage de Taoussa et de ses travaux connexes se traduira, selon les estimations, par l’absorption de la quasi-totalité de la main d’oeuvre de la zone tout en assurant l’autosuffissance alimentaire de la zone et l’augmentation des revenus des populations, une croissance de près de 3% du cheptel, la production de 7800 tonnes de poissons par an et de 118 GWH/an pour couvrir une partie des besoins en énergie de la zone, a-t-il expliqué. Et il dit espérer que la réalisation du Projet Taoussa va insuffler une nouvelle dynamique basée sur la mutation du Sahel en un havre de paix où les Communautés vont retrouver le bonheur du vivre ensemble. Avant de réitérer aux PTF les remerciements du Gouvernement pour leurs efforts multiformes pour le développement du Mali et des régions du nord du Mali en particulier.
Cette table ronde à réuni en visio conférence entre autres partenaires techniques et financiers: le Groupe BID, le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID), la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), le Fonds saoudien de développement (FSD), le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement, la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), la Banque ouest africaine de développement (BOAD), la République de Chine à travers EXIM BANK.