L’insécurité dans les villes du Mali restant ne poserait – elle pas plus de problèmes que là où flotte désormais le drapeau Azawadi ? La réponse à la question, sur toutes les lèvres est invariable. Oui
A tous les coins et recoins, postes de contrôle de la Capitale et singulièrement de la Commune de Kati, base arrière de l’ex junte, des policiers, militaires et gendarmes, sous le fallacieux prétexte de contrôle d’identité, raquettes de paisibles populations. Rien ne va désormais à Bamako pendant que le reste du pays est laissé à lui-même, pardon à Ansar edine et au MNLA. Les forces de sécurité et de défense, ceux- là même qui ont fui Kidal, Gao, Tombouctou et Douentza, face à la supériorité matérielle et mentale de l’ennemi, terrorisent les populations de la capitale et pratiquement tout le monde se barricade à la tombée de la nuit. Sait t-on jamais ?
Gare à celui ou celle, ceux ou celles qui se trouveraient sur leur chemin sans le désormais précieux sésame qu’est devenu la Carte d’Identité Nationale. L’amende est connue, 5.000fcfa ou un séjour au gnouf. Mais, c’est plus le souci de se faire la poche qu’une quelconque volonté de préserver la sécurité nationale qui n’est point menacée ici à Bamako, pas en tout cas pour l’instant. Seulement il est à craindre que, si rien n’est fait dans l’urgence, les populations ne se soulèvent un matin. Elles ne comprennent pas, que des gens qui ont fui les fronts de guerre, retournent le peu d’armements et de minutions dont nous disposons contre de paisibles populations du sud.
Dans les bureaux, marchés, grins et autres rassemblements, il n’est pas rare d’entendre les gens, ironiser sur l’attitude peu honorable des militaires maliens. Ce ne sont plus des militaires mais des bandits armés contre le peuple avec la seule et unique perspective de s’enrichir bien et vite. Alors à quelle autorité se fier ? Aux ministres de la justice, de la sécurité ou de la défense ? Difficile de s’en sortir lorsqu’on sait que, tous trois(3) sont pratiquement issus des rangs de l’ex junte, ou choisis par eux. Malik Coulibaly le magistrat devenu garde des Sceaux et perçu jusqu’au 22 mars comme très intègre, ne faisait – il pas lui-même partie du groupe de juristes ayant rejoint Kati peu après le 22 mars ?