Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Festivités du 8 mars: Global Média Compaing s’engage pour la lutte contre les violences basées sur le genre
Publié le mardi 9 mars 2021  |  Le Républicain
Célébration
© aBamako.com par A.S
Célébration de la journée internationale de la femme
Bamako, le 8 Mars 2021 , le président de la transition son excellence Bah Ndaw a présidé la cérémonie d`ouverture de la journée internationale de la femme au Palais de Koulouba
Comment


Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, les membres de la plateforme Global Média Compaing (GMC) étaient face à la presse, le lundi 8 mars 2021 à Faladiè en commune VI du district de Bamako. Ce point de presse a été l’occasion pour les membres de cette organisation d’aborder des sujets portant sur les violences basées sur le genre, plus précisément de la pratique de l’excision au Mali. L’activiste et la coordinatrice du projet 8 mars du GMC, madame Kéita Assitan Lountandy Kéita a appelé les praticiennes de cette violence à l’abandon de cette coutume qui porte un coup dur à la vie de la femme pouvant finir par la perte de vie. Des leaders religieux et des professionnels de la santé ont pris part à cette conférence de presse.

Ils ont eux aussi appelé les populations à l’arrêt de l’excision pour le bonheur de la famille.
Premier à prendre la parole, Sory Sarré, membre du RECOTRADE, a rappelé que l’excision est une coutume de notre pays qui était pratiquée par les femmes forgeronnes sans conséquences. Par la suite, dit-il, la pratique de cette coutume a entraîné des conséquences désastreuses sur la vie de la femme. Le leader traditionnel a lancé un appel à l’endroit de la population pour arrêter cette pratique. A propos de la situation sanitaire de la covid-19, il a invité la population au respect des mesures de prévention contre cette maladie. Prenant part à cette conférence, le médecin Mohamed Cissé a tout d’abord fait savoir que la covid-19 s’est propagée au Mali à cause de la négligence de la population.

En tant que personnel soignant, le médecin Cissé a révélé que 9 femmes sur 10 au Mali sont excisées, dont 76% avant l’âge de 5 ans. Face à cette situation qui freine l’épanouissement de la femme, le médecin Cissé a salué les efforts de l’Etat pour mettre fin à la pratique de l’excision. Pour lui, la protection de la femme et de l’enfant sont des priorités inscrites dans le système de santé au Mali. « Une loi adoptée en juin 1999 interdit la pratique de l’excision au sein des structures de santé et il existe un programme de lutte contre l’excision. Depuis le début de la lutte, on voit une baisse du pourcentage de l’excision et les efforts doivent continuer jusqu’à la fin de cette pratique dangereuse », a-t il insisté.

En ce qui concerne les conséquences de cette pratique, il a informé qu’elle peut causer des complications immédiates et tardives. Les complications immédiates peuvent engendrer la douleur du fait de la coupure du clitoris lors de l’excision, l’hémorragie, c’est à dire l’écoulement du sang, les infections. S’agissant des complications tardives, elles ont trait à l’absence de sentiment, l’arrêt du désir sexuel, les difficultés lors des rapports intimes, les complications lors de l’accouchement, l’infertilité, les fistules. Au regard de tous ces dangers, l’activiste et la coordinatrice du projet 8 mars de GMP a déploré l’adoption d’une loi contre cette pratique dans les foyers, toute chose qui empêche l’abandon de cette pratique coutumière. Autres difficultés soulevées par madame Kéita Assitan Lountandy Kéita est que cette pratique est un jeu d’intérêt économique avec la commercialisation du clitoris, mais aussi les difficultés de croyances religieuses.

« Au nord du Mali, elle n’est pas beaucoup pratiquée, mais à Koulikoro, elle est pratiquée à 95%, plus de 90% à Bamako. Sur 10 femmes excisées 8 n’ont pas de désir sexuel, ce qui conduit aux divorces dans les couples. Notre force aujourd’hui, c’est la sensibilisation avec l’organisation des émissions radiophoniques, les causeries débats. Nous appelons les hommes à se joindre à nous pour sensibiliser largement sur les dangers de cette pratique et appelons aussi les femmes à s’informer sur les conséquences de l’excision », a-t-elle conclu.

Sidiki Dembélé
Commentaires