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Kayes: L’association Génération 50 se mobilise pour le développement de la localité
Publié le mardi 9 mars 2021  |  Le Républicain
La
© aBamako.com par FS
La ville de Kayes
Le Commissariat de premier arrondissement de Kayes
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Les fils et les filles de la première région administrative du Mali se sont rassemblés au sein d’un regroupement dénommé « Association génération 50 de Kayes ». Ce regroupement vise à fédérer toutes les couches sociales de cette région pour son développement harmonieux. Le lancement des activités de cette association a fait l’objet d’une conférence de presse qui s’est tenue le samedi 6 mars 2021 au Centre international de conférence de Bamako (CICB).

Elle a donné lieu à une très forte mobilisation des ressortissants Kayesiens vivant à Bamako, dont le président national de ladite association, Abdoulaye Samaké, et bien d’autres figures importantes de la région de Kayes. Au cours de ce point de presse, les Kayesiens ont fait savoir leur mécontentement lié au manque de route, de l’arrêt du train voyageur et de la situation d’exploitation de l’or qui ne profite pas à la localité.

La région de Kayes, appelée le « Khasso », était à l’honneur le week-end dernier dans la salle de conférence du CICB. La culture kayesienne a été mise à contribution pour souhaiter la bienvenue aux enfants de Kayes. La danse populaire, le « danssa », chantée par la griotte Oumou Sacko, a émerveillé la masse pour ce jour historique. Après cela, le modérateur de ce point de presse, Oumar Dia, a précisé que cette association est différente des autres. Sa particularité, dit-il, est qu’elle a été fondée à Kayes, contrairement à d’autres associations qui naissent à Bamako. Avant de faire la genèse de l’association G50 de Kayes, Thiécoura Traoré, venu de Kayes pour la circonstance, a fait observer une minute de silence en la mémoire des militaires tombés sur le champ de l’honneur. Aux dires de Thiécoura, l’objectif de ce point de presse est de lancer officiellement les activités de l’association.

C’est également le lieu, dit-il, de présenter la G50 afin de la faire connaître largement du public national aussi bien que de la diaspora. Elle se veut aussi un espace d’ouverture d’une large campagne d’information, de sensibilisation et de recrutement des membres de l’association. Un autre objectif de cette rencontre est de susciter la contribution des divers publics nationaux, et d’ailleurs pour identifier les voies et les moyens ainsi que les ressources indispensables pour l’atteinte des objectifs. Créée le 20 juin 2016 à Kayes, l’association génération 50 est composée d’hommes et de femmes nées à Kayes de 1950 à 1959. Elle a pour but de se rassembler en vue de développer la région de Kayes, cela, pour assumer un devoir de génération. A en croire Thiécoro Traoré, la G50 est une force motrice apolitique, non partisane, républicaine et citoyenne et fondée sur des actions sociales de solidarité.

Dans son adresse à l’assistance, l’orateur a déploré le fait que l’or de Kayes ne brille pas pour les enfants du terroir encore moins pour le Mali entier. Selon lui, Kayes, une région entourée de 3 pays frontaliers, reste entièrement enclavée, mais aussi une région qui possède tout, qui donne tout et en retour qui reçoit peu. Il a aussi dénoncé le manque d’infrastructures de transports et du matériel roulant obsolète à l’image du chemin de fer, l’insuffisance des services sociaux de base, l’insuffisance budgétaire et en personnel des services déconcentrés de l’Etat. En réponse aux différentes questions des journalistes, Arouna Barry a souligné quelques actions prioritaires qui seront menées très prochainement par leur association.

Il s’agit de l’organisation d’une table ronde sur le chemin de fer, la mise à disposition au Gouvernement, des propositions pour la reprise du chemin de fer, le retour rapide de l’équipe Sigui de Kayes sur le plan national et la mise en place des bureaux de l’association à travers le pays. Pourquoi l’or ne brille pas pour les Maliens ? A cette question, l’enfant du Khasso, l’opérateur minier, Aliou Boubacar Diallo, dira que la question minière au Mali est gérée par un code minier. Pour que l’or puisse briller pour les Maliens, l’homme politique s’est appesanti sur la bonne gouvernance et la transparence. Il a invité la société civile à se rassembler pour demander à l’Etat d’assumer sa responsabilité.

Sidiki Dembélé
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