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Baisse des prix des produits de première nécessité : les recettes du gouvernement
Publié le jeudi 11 mars 2021  |  L’Essor
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© aBamako.com par AS
Le nouveau gouvernement tient son premier conseil de cabinet à la primature
Bamako, le 6 Octobre 2020. Le nouveau gouvernement de la transition a tenu son premier conseil de cabinet à la primature Photo: Ministre de l’industrie, du commerce et de la promotion des investissements , M. Arouna Niang
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Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Porte-parole du gouvernement, Mohamed Salia Touré a animé hier au Centre d’information gouvernementale du Mali, un point de presse sur les mesures prises par le gouvernement en vue de la baisse des prix des denrées de première nécessité. Il était accompagné de son collègue Harouna Niang en charge de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des investissements.




D’entrée de jeu, le ministre Touré, qui faisait ainsi son baptême du feu comme porte-parole du gouvernement, a indiqué que cet exercice a lieu pour informer les populations sur les décisions majeures prises en Conseil des ministres et qui ont un lien direct avec la vie quotidienne de nos concitoyens. Mohamed Salia Touré a précisé qu’il a choisi d’entretenir les journalistes sur une communication verbale introduite par le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des investissements aux fins d’informer le Conseil de la situation des prix des produits de première nécessité au plan national et international.

Dans son exposé, le ministre Harouna Niang a donné des éclaircissements sur les raisons de la hausse des prix des produits de première nécessité sur la base des analyses qu’ils ont faites. Il a rappelé que la Covid-19 a frappé tous les pays du monde sans exception. Et cela a impacté à la fois l’offre et la demande des produits. En outre, certaines mesures d’accompagnement prises par des gouvernements ont augmenté la demande des pays pendant que la Covid-19 a réduit l’offre. Ceci a entraîné des hausses. Et comme notre pays est un importateur net, cela a eu des répercussions très rapidement sur les prix. « Nous avons un système de surveillance des prix au niveau de la direction du commerce et de la concurrence qui porte sur 11 produits de première nécessité.Mais il y a certains où il a été constaté une certaine hausse », a-t-il expliqué, faisant allusion au pain qui est l’aliment de base pour beaucoup de Maliens. Harouna Niang a confirmé que le pain est passéde 250 à 300 Fcfa. Et pour faire baisser le prix, le gouvernement a revu la fiscalité. Les mesures prises à ce niveau ont consisté à abandonner la TVA sur l’importation de la farine. La seconde mesure a été le dialogue avec les acteurs du secteur. Ce qui a permis de convaincre une grande partie des boulangeries à revenir au prix de 250 Fcfa. D’autres ont demandé un temps de réflexion.

Pour ce qui concerne la viande, le ministre en charge du Commerce a fait savoir que la raison de la hausse est en grande partie interne. Selon lui, l’aliment bétail vient du coton. Et comme il y a une forte baisse de la production cette année, cela s’est répercuté sur l’approvisionnement de nos huileries et sur l’aliment-bétail. à ce niveau, a-t-il expliqué, l’effort de l’état a consisté à suspendre la TVA sur les importations de graine de coton. Pour lui, le gouvernement espère que cela aura un effet dépressif sur les prix au niveau de l’huile et de l’aliment bétail.

Aussi, le ministre Niang a souligné qu’au niveau du Commissariat à la sécurité alimentaire, le gouvernement a procédé à des donations gratuites d’aliment bétail aux éleveurs. Toute chose qui aura certainement un effet sur le coût de la viande. Autre produit concerné par la hausse : le riz. à ce propos, Harouna Niang a rappelé que la variétéla plus consommée est le riz brisure 25%. Et pour ce riz, dira-t-il, il sera appliqué une baisse de 50% de la base taxable sur une quantité de 250.000 tonnes.

Pour rassurer les populations, le ministre Mohamed Salia Touré a fait le point des stocks de produits disponibles qui peuvent approvisionner les marchés pendant 17 jours pour le riz, 92 jours pour le sucre, 59 jours pour le lait en poudre, 63 jours pour la farine et 44 jours pour l’huile alimentaire.

Dieudonné DIAMA

Source : L’ESSOR
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