Des représentants du personnel civil et en uniforme de la Minusma ont échangé avec des femmes leaders du quartier Bellafarandi sur le rôle de la Mission onusienne dans le processus de paix, les activités des casques bleus en appui aux Forces de défense et de sécurité maliennes (Fdsm) dans le cadre de la protection des civils. C’était à la faveur d’une séance de sensibilisation et d’information sur le mandat de la Minusma, organisée au centre Ahmed Baba par le Bureau de la communication de la Minusma, en collaboration avec l’Association Anya Goumo.
La rencontre a réuni cinquante femmes en plus des représentants des jeunes et du chef de quartier. Elle était animée par des membres du Bureau de la communication, de la police des Nations Unies (Unpol) et de la force de la Minusma.
Au menu des échanges : le rôle du personnel en uniforme dans la protection des civils, les activités de la mission en appui à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, de l’application de la Stratégie globale pour le centre ainsi que la participation des citoyens dans la recherche de la paix.
Les questions de l’assistance portaient essentiellement sur la situation sécuritaire dans la région, notamment les cas de braquage et d’enlèvement de biens sur certains axes routiers. « Nous sommes aussi préoccupés par ce genre d’acte isolé qui fragilise souvent la cohabitation des communautés. Nous conduisons des patrouilles et aussi des opérations de sécurisation de grande envergure dans nos zones de déploiement, en appui aux services de sécurité maliens, dans le cadre de la protection des civils. Cependant, la sécurisation des personnes et de leurs biens relève de la responsabilité première des Fdsm auxquelles nous apportons notre soutien en fonction de nos capacités et de notre mandat», a expliqué l’un des représentants de la Police des Nations Unies à Tombouctou.
Au-delà de l’aspect sécuritaire, les participants ont fait part de leur reconnaissance envers les efforts des Nations Unies en appui aux communautés locales victimes de la crise et aux plus hautes autorités du pays dans divers domaines. Une participation qui, selon eux, a contribué au retour progressif de la normalité. Cela se traduit par la relance de l’économique locale ; du retour des refugies et déplacés et de la tenue de grands évènements fédérateurs des communautés comme, entres autres : le Festival du vivre ensemble, la Semaine régionale de la jeunesse, des sports, des arts et de la culture. « Nous ne sommes pas au même niveau d’information et de compréhension. Et même si la Minusma ne poursuit pas les bandits, ne traque pas les terroristes comme le souhaite les citoyens lambda, ceux-ci approuvent au moins son importance dans la stabilisation de nos régions du Nord. Rien que pour ça, nous ne pouvons que remercier la Minusma », a déclaré Abdramane Cissé, conseiller et représentant du chef de quartier.
La résolution 2531 (2020) demande à la Minusma d’améliorer ses efforts de communication pour faire connaître son mandat et son rôle, ainsi que pour souligner le rôle et les responsabilités des autorités maliennes concernant la protection des civils et la mise en œuvre de l’Accord.
Pour rappel, au cours du mois de février, le bureau de la communication de la Minusma a tenu six séances de sensibilisation à Tombouctou et Bokyatt. Elles ont réuni 300 participantes et participants dont des leaders communautaires, des jeunes, des femmes ainsi que des journalistes et des animateurs des radios de proximité.