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Horizon politique 2022 : Soumana Sacko, président du CNAS-FASO HERE : La solitude est son maître
Publié le jeudi 11 mars 2021  |  Le challenger
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© aBamako.com par Momo
Lancement du livre sur le président Modibo Keita.
Bamako, le 04 juin 2015 le Doyen Amadou Seydou Traore a présenté son nouveau livre sur le Président Modibo Keita au Carrefour des Jeunes de Bamako. Photo: Soumana Sacko
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Premier ministre sous la transition démocratique de Mars 92, Soumana Sacko avait laissé dans l’opinion publique malienne une belle image de rigueur et d’intégrité morale à nulle autre pareille. Peu connu par une jeunesse apolitique et tournée plutôt vers la recherche du fric facile et des promotions rapides, il est difficile dans ces conditions de voir ce «rédempteur» accéder à la magistrature suprême par la voie des urnes. Il est quasiment le seul homme politique malien qui a refusé toute forme de compromis ou de compromission avec les «religieux».
«Et si c’était lui le favori ?» Avions-nous pensé avant la présidentielle de 2013. Notre intention était bonne et notre confiance absolument grande quant aux immenses et exceptionnelles qualités d’homme d’Etat de Soumana Sacko, plus connu sous le doux surnom de «Zou». Mais comme vous le savez, notre optimisme débordant n’a pas suffi à provoquer ce grand mouvement de masse en faveur de l’intrépide Zou. Et pourtant, ne dit-on pas que les peuples ne sont pas ingrats ? En effet, Premier ministre sous la transition démocratique de Mars 92, il avait laissé dans l’opinion publique malienne une belle image de rigueur et d’intégrité morale à nulle autre pareille.

Cependant, cette confiance démesurée en soi a été si forte que les «stratèges» de sa campagne n’avaient pas pris la pleine mesure des capacités de nuisance des forces négatives et rétrogrades qui pouvaient se dresser sur son chemin. Car ce qu’ils ne savaient pas est que la corruption qui se pratiquait de façon marginale sous les régimes précédents a aujourd’hui atteint des proportions presque hallucinantes, quand il n’est pas seulement devenu un sport national. Pis encore : le mérite individuel n’est plus considéré comme une grande vertu. Les promotions sociales et politiques obéissent surtout à des critères farfelus et partisans : «Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi», dit l’adage. Les postes de nomination ou de promotion obéissent toujours aux mêmes règles.

Le président du CNAS-FASO HERE, Soumana Sacko, peut-il à nouveau rebondir sur la scène politique et faire entendre sa propre musique ? Peu connu par une jeunesse apolitique et tournée plutôt vers la recherche du fric facile et des promotions rapides, il est difficile dans ces conditions de voir ce «rédempteur » accéder à la magistrature suprême par la voie des urnes. Il est quasiment le seul homme politique malien qui a refusé toute forme de compromis ou de compromission avec les «religieux», car il croit à juste raison que lorsque la religion sert de carburant politique, il perd du coup toute sa spécificité. Manque de réalisme ? Ou la simple démonstration de la formule célèbre du philosophe français Régis Debray, à savoir : «Un homme d’État est celui qui veut les conséquences de ce qu’il veut».

Sur un plan purement politique, les faibles résultats électoraux de ce parti ne permettent pas aujourd’hui de faire une analyse rigoureuse à partir des chiffres obtenus ici et là. A cause sans doute de la volatilité et de la mobilité de l’électorat, même s’il apparait aussi clair que ce parti doit encore travailler davantage pour améliorer et aboutir à un bon maillage territorial, condition indispensable pour remporter des victoires électorales.

Son parti avait rejeté l’accord d’Alger, parce qu’il violait à ses yeux la Constitution du 25 février 1992 et ne comprenait pas l’attitude du Premier ministre Modibo Kéita, à vouloir défendre à tout prix l’indéfendable et plonger du coup le CNAS FASO- HERE dans une profonde perplexité.

B.CAMARA
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