Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Industrialisation: L’usine de transformation de beurre de karité voit le jour
Publié le vendredi 12 mars 2021  |  Le Républicain
Comment


Malishi, c’est le nom de la première usine de transformation de beurre de karité qui vient de naître à Banankoroni, derrière Sénou, à une vingtaine de kilomètres de Bamako. Ce projet s’articule autour de la structure intégrée depuis l’achat auprès des producteurs, la transformation locale jusqu’à l’exportation sur les marchés internationaux. Cette unité industrielle a une capacité de 30 000 tonnes d’amandes de karité, l’équivalent de 12 900 tonnes de beurre de karité, soit 14 000 tonnes de beurre par an. A pleine capacité, le projet génèrera un chiffre d’affaire annuelle de 16, 8 millions de dollars. Ce projet est porté par Omnium Mali, acteur industriel de référence au Mali pour un coût estimé à 5 millions de dollars.

Son financement a été assuré par ECODEV, une banque locale et une société financière internationale (filiale de la Banque Mondiale). L’inauguration de cette usine a mobilisé des membres du Gouvernement et des responsables ainsi que des Partenaires Techniques et Financiers, hier jeudi 11 mars 2021 à Banankoroni.

Malishi est une société qui a été créée en 2017 par Omnium Invest SA dans le but de révolutionner la transformation du beurre de karité au Mali. Le beurre de karité est le quatrième produit d’exportation du Mali après le coton, l’or et le bétail. La création de l’usine Malishi a permis la création de 128 emplois directs, dont 90 à l’usine.

L’approvisionnement de l’usine est assuré par les régions de Sikasso, Ségou, Kayes et Koulikoro. Plus de 21 000 collectrices à date collaborent à cet effet avec un objectif à terme de 120 000 femmes. Le Directeur général d’Omnium Mali, Simballa Sylla, qui a porté ce projet sur ses épaules, dira lors de son allocution que ce joyau est le fruit d’un long travail. A l’en croire, Malishi est aussi l’effort des braves femmes rurales qui sont la cheville ouvrière de la filière karité. De 30 000 tonnes comme capacité de production, le DG Sylla a émis le vœu de doubler ce chiffre d’ici deux ans.

A travers la réalisation de cet ouvrage industriel, le groupe Omnium entend poursuivre son engagement de développement industriel, tout en offrant des opportunités d’emploi et de créer de la valeur ajoutée localement. Du haut du pupitre, Pascal Bernasconi, Vice-président exécutif d’Endeavour, chargé des affaires publiques, de la sécurité et de la RSE, a laissé entendre :« MaliShi est la première unité de transformation du pays. Endeavour, partenaire de l’Etat Malien veut, à travers sa contribution dans la construction de cette usine, accompagner le Mali dans son développement stratégique.

L’objectif d’Endeavour est d’impulser et de promouvoir le développement économique local durable », a-t-il dit. Actrice incontournable pour la marche fructueuse de cette usine, les femmes rurales à travers la voix de madame Awa Sidibé, ont salué l’opérationnalisation de cette usine. Cette dernière qui représentait les femmes collectrices de Karité de Kalana a rappelé que « Ce projet nous a apporté, durant la campagne agricole dernière, 75 millions de Franc CFA qui a considérablement amélioré nos conditions de vie ».

Au cours de cette cérémonie d’inauguration, Béatrice Eyon, la représentante de l’ONU-Femmes au Mali et la Directrice pays groupe de la Banque Mondiale au Mali, Soukeyna Kane, ont assuré de leur plein accompagnement pour la bonne marche de cette usine. Fer de lance de l’autonomisation de la femme rurale, le karité occupe une place de choix dans l’économie des ménages en milieu rurale. Plusieurs sources d’informations évaluent entre 250 à 750 kg d’amandes sèches, la capacité de collecte par campagne pour une femme en année de bonne production.

Ce qui représente pour la femme rurale, un revenu mensuel, se situant entre 31 250 et 93 750 FCFA, pour un prix moyen pratiqué de 125 FCFA le kg d’amandes traditionnelles. Ce joyau industriel permettra au Mali de franchir l’étape de la transformation artisanale à l’industrialisation. « Cette usine symbolise la réussite de l’entreprenariat, de la vision de la transformation et de la valorisation du beurre de karité. C’est une unité championne qui va tirer le Mali vers le haut. Notre ambition est que chaque région puisse bénéficier d’une usine en fonction de ses besoins », a déclaré, le ministre de l’Industrie, du commerce et de la promotion des investissements, Harouna Niang.

La coupure du ruban symbolique et la visite de l’usine par les ministres de la promotion de la femme et celle de l’environnement ont mis fin à cette cérémonie.
Sidiki Dembélé
Commentaires