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Sans blague : Le train sifflera bientôt !
Publié le samedi 13 mars 2021  |  Aujourd`hui
Départ
© aBamako.com par Androuicha
Départ du train voyageur Dakar Bamako marquant la reprise du trafic ferroviaire au Mali
Bamako, le 12 février 2018. Avec le ministre des Transports et du Désenclavement à bord, le train voyageur Dakar Bamako s`est ébranlé de la gare ferroviaire pour Kayes marquant ainsi la reprise officielle du trafic ferroviaire au Mali.
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Annoncé à grands renforts de publicité, le redémarrage du chemin de fer semblait être un grand serpent des mers dont tout le monde parle, mais personne ne l’a jamais vu. Sous IBK, via les effets d’annonce, il a servi à la réélection de la torera de Sébénicoro. Que de couleuvres, les Maliens ont avalé? Les espoirs furent toujours déçus et nos compatriotes furent soumis au supplice de Tantale. Les autorités de Transition viennent d’annoncer, à leur tour, le fameux redémarrage. Faut-il les croire après tant d’espoirs déçus? On peut leur accorder un préjugé favorable. Surtout si le ministre en charge du dossier s’appelle Makan Fily Dabo qui semble émerger du lot. La finition du second pont de Kayes qui vient d’être inauguré par le Premier ministre Moctar Ouane et qui a coûté la bagatelle de 58 milliards de Fcfa, est à son actif. Cet ouvrage de 500 mètres est stratégique car il ouvre le corridor sur Sénégal et la Mauritanie. Le train sifflera bientôt, c’est-à-dire avant la fin de la Transition. Entre parenthèse, quid des rails promis par Abdoulaye Pona, des rails devant traverser le Sahara depuis la Mauritanie, d’une part, et aller jusqu’en Côte d’Ivoire? Etait-ce aussi pour l’effet d’annonce?
Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Pour que le train ne s’arrête pas de siffler, le chien de fer ne doit pas être une pompe à faire pour le parti majoritaire, comme ce fut le cas par le passé. Les pratiques comme faire voyager un “vautour” (Douga en bambara) dont les frais de transport atterrissent dans les poches de quelques agents (contrôleurs de train, convoyeurs…) et non dans les caisses de la société, doivent être bannies. Idem pour l’approvisionnement de la Société en produits de mauvaise qualité (gas-oil, huile…). Il s’agit de moraliser la gouvernance à tous les niveaux. La refondation du Mali est à ce prix.

Boubacar Sidibé Junior


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