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Sortie de crise : le FRAA et Chaawara Batoo dénoncent de l’accord d’Alger
Publié le dimanche 14 mars 2021  |  aBamako.com
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Le front du refus contre la mise en œuvre de l’accord d’Alger et l’association Chaawara Batoo ont organisé ce samedi 13 mars 2021 un meeting citoyen au mémorial Modibo Keita pour dénoncer la volonté de la transition de mettre en œuvre de l’accord de paix issu du processus d’Alger

Ce meeting géant a vu la présence de plusieurs personnalités du M5 RFP de la société civile et du leader de l’association schiste Chouala Bayaya Haidara.

Dans son discours Almahady Cissé a évoqué l’illégalité et l’illégitimité de l’accord d’Alger que les autorités de la transition qui ne représentent pas le peuple veulent appliquer

Voici le discours intégral: Appel citoyen du 13 mars 2021

Nous sommes réunis ce jour, 13 mars 2021, au Mémorial Modibo Keita, à l’appel du Front du Refus de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger et de Songhoy Chaawara Batoo pour dénoncer et empêcher l’application de l’accord d’Alger en l’état, qui est illégal, illégitime et vise la partition de notre pays.

De 2015 à aujourd’hui, au lieu de la paix et de la réconciliation, cet accord inique a ouvert la voie à plus d’insécurité et de division entre les communautés. Dès leur arrivée au pouvoir, les militaires ont annoncé la couleur : l’accord d’Alger sera appliqué, que les Maliens le veuillent ou non ! Mais que l’on ne s’y méprenne pas, la dictature des militaires n’est que le reflet du diktat de la communauté internationale, qui n’a de cesse de cautionner les violations répétées de cet accord par la CMA. Une communauté internationale qui, à travers ses prestataires de service nationaux et internationaux exige le désarmement des groupes d’auto-défense qui défendent le Mali et les populations, en lieu et place de l’armée malienne. Dans le même temps, elle n’impose pas aux rebelles irrédentistes, terroristes et narcotrafiquants, de déposer les armes, comme le demande l’accord. Les zones occupées par eux ne cessent de s’étendre, sous l’œil attendri d’une communauté internationale partiale et martiale. Malgré cet accord issu du processus d’Alger, injustement et abusivement dénommé pour la paix et la réconciliation, malgré la présence de forces étrangères qui engloutissent des milliards de FCFA, la violence et l’insécurité ne font qu’augmenter de façon exponentielle. En effet, six ans après sa signature, l’accord d’Alger qui n’a jamais été soumis au peuple, en violation de notre Constitution, fait notre malheur avec :
• toujours plus de violence et d’insécurité,
• plus de 5.000 morts,
• plus de 400 villages détruits,
• des milliers de déplacés et de réfugiés,
• des milliers d’enfants déscolarisés devenus des proies faciles pour les terroristes,
• plus de haine fabriquée pour monter les communautés les unes contre les autres.
Pendant ce temps, Kidal, sanctuaire des mouvements toujours armés, des terroristes et narcotrafiquants qui menacent les pays de la sous-région, vit à l’abri des attaques terroristes. Qui est dupe de cette alliance couverte par ceux censés garantir une application impartiale de l’accord d’Alger ?

Aujourd’hui, les militaires au pouvoir semblent n’avoir qu’une obsession : que la volonté des rebelles et de la communauté internationale soit faite, quel qu’en soit le prix à payer pour le Mali et les maliens..

Le MLNA a justifié ses velléités d’indépendance en vendant à ses alliés objectifs un territoire touareg. Un mythe payé cash par la France et la communauté internationale, qui y ont vu une opportunité à saisir pour leurs intérêts. Or, les touaregs représentent à peine 10% de la population du nord du Mali. Au sein de cette population, les rebelles, qui ne représentent qu’eux-mêmes et agissent en leur nom propre, sont une minorité.

Une minorité anti-démocratique et féodale, qui, sure de son droit d’on ne sait d’où elle le tient, préfère l’expression des armes. Une minorité vindicative, odieusement soutenue dans son entreprise de démolition du Mali, par une communauté internationale qui a assisté, sans réagir, au massacre de 800 000 Tutsis au Rwanda, grâce à la complicité active et reconnue de la France. Une minorité bénie par une communauté internationale prête à mettre le Mali à feu et à sang, comme elle l’a fait au Soudan.
Face aux dangers intérieurs et extérieurs qui menacent, notre pays, il est temps de faire éclater la vérité au grand jour : le nord du Mali n’appartient et n’a jamais appartenu aux Touaregs. La CMA et ses complices n’ont ni la légitimité, ni mandat pour imposer aux populations des régions du nord du Mali, leur volonté de domination.

L’application de l’accord d’Alger, ce papier issu du processus d’Alger, inique, illégitime, ethnocentrique, qui contient les germes de la partition du Mali et de démolition de l’édifice national, prépare la guerre civile et la guerre religieuse au Mali. Il nous revient, à nous, Maliennes et Maliens, de dire non au chaos planifié de notre pays, dans le but d’assouvir les desseins funestes et avoués de la coalition des ennemis du Mali.


Face aux dangers intérieurs et extérieurs qui menacent notre pays, au-delà de nos différences et de nos divergences, de nos appétits divers et variés, l’heure est venue de nous rassembler sur ce qui nous unit, l’existence d’un Mali un et indivisible, pour dire non à ceux qui veulent détruire notre pays. Non aux visées dévastatrices de cette convergence d’intérêts, qui, urbi et orbi, ne rêve que d’abattre notre pays pour mieux le dépecer et s’en nourrir. Aucun homme providentiel, ni une communauté internationale inféodée aux intérêts du grand capital, ne viendront sauver le Mali. Le Mali périra par la faute des Maliens ou le Mali sera sauvé par l’union des Maliens. Nous sommes à la croisée des chemins : faisons le choix du Mali et battons-nous pour ce pays si riche, que des pays étrangers dépensent des milliards et des milliards par an pour l’anéantir afin de profiter, seuls, de ses richesses.

Maliens, maliennes, oublions nos petites querelles et UNISSONS-NOUS pour sauver notre pays : disons NON à la mise en application de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger en l’état par une transition militaire qui ne représente pas le peuple.

Pour le Front du Refus de la
mise en œuvre de l’Accord d’Alger
Le coordinateur
Ibrahima KEBE
aBamako
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