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Procès Amadou Sanogo et ses co-accusés : La justice abandonne les poursuites.
Publié le lundi 15 mars 2021  |  aBamako.com
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© aBamako.com par SA
Procès de Amadou Haya Sanogo et co-accusés
Bamako, le 15 mars 2021. La Cour d’assises de Bamako qui devrait rendre son verdict dans l’affaire ministère public contre Issa Tangara, Amadou Haya Sanogo et plusieurs autres accusés d’«enlèvement de personne, d’assassinat et complicité d’assassinat », a décidé d`abandonner les poursuites ce jour.
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C’est désormais chose faite. Le verdict tant attendu pour le procès de l’affaire ministère public contre Issa Tangara, Amadou Haya Sanogo et plusieurs autres accusés d’«enlèvement de personne, d’assassinat et complicité d’assassinat », communément appelée l’affaire des 21 bérets rouges, est finalement tombé ce lundi matin. A la faveur de la énième comparution des accusés, la cour a décidé de l’abandon des poursuites avec comme motif l’application de la loi d’entente nationale.

Le général Sanogo, auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012 ayant été fatal au régime ATT, et ses camarades sont désormais libres de tout marquage de la justice. La justice malienne sacrifie ainsi les victimes ainsi que leurs proches sur l’autel de la loi d’entente nationale adoptée par le législateur malien en 2019. Toute chose qui était d’ailleurs prévisible quand on sait que l’audience de ce jour avait tout d’une simple assise de formalité que d’un véritable procès censé faire tomber un verdict digne du nom. La forme a primé sur le fond en ce sens que cette dernière audience s’ouvrait à un moment où aussi bien le ministère public que les victimes semblaient avoir déjà enterré leur hache de guerre. Les parents des victimes quant à eux, ont déjà fini de sécher leurs larmes à la faveur de leur indemnisation.

La session de ce lundi matin s’apparentait donc à une réponse aux défenseurs des droits humains. Puisque la justice malienne se devaitde montrer à l’opinion nationale qu’internationale qu’aucune affaire relevant de son domaine ne saurait être tue sans l’organisation d’un procès. Mais hélàs pour la CNDH qui, dans un communiqué rendu public, le 12 mars, rappelait que la loi d’entente nationale dans son article 4 soustrait expressément de son champ d’application : «…les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité, les viols, les conventions internationales et africaines relatives aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire et tout autre crime réputé imprescriptible ». La commission dirigée par Aguibou Bouaré n’a donc pas eu gain de cause dans son plaidoyer.

André SEGBEDJI/abamako.com




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