Le président du Faso, Blaise Compaoré, a reçu en audience dans l’après-midi du 31 août 2013 au palais présidentiel le nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Ce dernier est arrivé à Kosyam à 16h08mn et en est ressorti à 17h15mn pour répondre aux questions de la presse en compagnie du maître des lieux. IBK a commencé par évoquer la crise malienne qu’il a qualifiée d’inattendue et d’inextricable à un moment donné. Mais grâce à la mobilisation de tout le monde, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du médiateur Blaise Compaoré, les djihadistes qui voulaient mettre tout le Mali sous leur coupe ont été chassés, a-t-il ajouté. Sa visite au Burkina, a-t-il dit, est de venir exprimé toute sa reconnaissance au médiateur. Interrogé sur les priorités de son mandat, IBK a laissé entendre que la toute première est la "réconciliation nationale saine et franche". Aux journalistes qui lui demandent si son gouvernement sera un gouvernement d’union nationale, il leur a fait savoir qu’il garde cela pour lui. Toutefois, il a précisé que le général Amadou Haya Sanogo, l’auteur du coup d’Etat de mars 2012, ne fera pas partie de son équipe en réponse à une question sur le sort qu’il compte réserver à l’ex-capitaine.
De son côté, le président du Faso, Blaise Compaoré, a relevé la solidité des liens d’amitié personnels entre lui et son hôte du jour mais au-delà de leurs personnes, le Burkina et le Mali. Le médiateur de la crise malienne a dit avoir un préjugé favorable du nouveau président malien qui va prêté serment le 4 septembre prochain avant de se faire investir dans ses fonctions le 19 du même mois.
Pour rappel, IBK a été élu président le 11 août dernier à l’issue du second tour de l’élection présidentielle qui l’a opposé à Soumaïla Cissé.