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Grande mobilisation en France : Un Malien de 19 ans menacé d’expulsion
Publié le mercredi 17 mars 2021  |  L’Informateur
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© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
La Visite du Président Ibrahim Boubacar Keita à Paris
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Une grève de la faim de plus de quinze jours pour défendre son avenir, une pétition signée par plus de 35.800 personnes. Malgré la mobilisation née il y a plusieurs semaines en Haute-Loire pour obtenir la régularisation de Madama, ce jeune Malien vivant au Puy-en-Velay a été conduit vers le centre de rétention administrative de Lyon, avant d’être expulsé.
«On nous a annoncé en toute fin de journée que Madama était en route pour Lyon au centre de rétention administrative de Lyon en vue d’une expulsion sur décision du préfet de Haute-Loire», a déclaré ce mardi Véronique de Marconnay, l’enseignante qui héberge le jeune Malien depuis deux ans au Puy-en-Velay. «Nous sommes encore sur le choc, c’est un cauchemar pour nous», ajoute celle dont le compagnon a mené une grève de la faim de plus de deux semaines en février pour soutenir le garçon.

Ce mardi matin, Madama Diawara, 19 ans avait été convoqué par la police de l’Air et des Frontières à Gerzat (Puy-de-Dôme) et «placé en garde à vue pour usage de faux documents», selon Véronique de Marconnay. «Mon compagnon et moi avons été interrogés séparément en audition libre», a-t-elle ajouté.

«L’affaire est en cours», a indiqué le 9 mars dernier un porte-parole de la police de l’Air et des Frontières qui n’a pas souhaité donner plus d’informations. «Je suppose qu’il a eu une obligation de quitter le territoire français. On va faire appel dès demain», explique Véronique de Marconnay. «On n’abandonne pas même si on a reçu un coup aujourd’hui».

Madama Diawara, jeune Malien de 19 ans, avait été accueilli en décembre 2018 par un couple après avoir traversé la Méditerranée puis les Alpes jusqu’à Briançon. « A 16 ans à peine, il a fui la misère de son village natal, il a parcouru le désert, puis traversé la mer sur un canot dont tous les occupants n’ont pas survécu. Il a traversé une partie des Alpes à pied, poursuivi par les chiens des gendarmes, la peur au ventre», raconte le couple qui l’a accueilli, dans la pétition lancée pour obtenir sa régularisation.

Il avait été inscrit dans un établissement pour obtenir un CAP d’ouvrier agricole et avait effectué un premier stage chez un couple d’éleveurs qui lui avait proposé un contrat d’apprentissage. Mais la préfecture de Haute-Loire a refusé de délivrer l’autorisation de travail et le titre de séjour nécessaires au jeune homme, majeur depuis janvier 2020, mettant en doute l’authenticité de son acte de naissance.

La Rédaction
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