Dans le cadre de l’exécution de ses missions, conformément au Plan d’action du gouvernement (PAG) de la Transition, le ministère de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions entend soumettre l’avant-projet d’une nouvelle Constitution au mois de juin prochain. L’information a été donnée par le chef du département, Mohamed Coulibaly vendredi dernier, à la faveur d’un cocktail de presse qu’il a animé au Mémorial Modibo Keïta.
A travers cette rencontre, il s’agissait pour le ministre Coulibaly de partager le maximum d’informations avec les hommes de médias sur les missions de son département. Mais également d’expliquer la démarche entreprise et le plan d’actions opérationnel du ministère pour la Refondation de l’État. Dans son intervention, le conférencier a indiqué que la mission de la refondation de l’État s’articule autour de trois axes prioritaires. Il s’agit de la refondation de la gouvernance, de celle de la citoyenneté et de la réforme des savoirs.
Selon le ministre, le travail de refondation, dont la mission est dévolue au département qu’il dirige, est consécutif à de nombreuses réformes à caractère politique et institutionnel déjà entreprises. C’est pourquoi, il faut s’entendre sur le contenu à donner à la refondation, ajoutera le ministre. «Il s’agit réellement d’une rupture avec l’ancien ordre des choses. C’est pour cela, cette refondation demande également l’élaboration et l’adoption d’une nouvelle Constitution», a-t-il indiqué. Il s’agit, a détaillé le ministre Coulibaly, de l’axe de la gouvernance, de ceux de la citoyenneté et des savoirs.
Par ailleurs, le conférencier soutiendra qu’au moment de la refondation, la mémoire est très importante, car si vous n’avez pas d’histoire, votre avenir est assez incertain. C’est ce qui justifie le choix du Mémorial Modibo Keïta, pour abriter la rencontre, afin de se ressourcer, se remémorer et faire en sorte que «nous puissions revivre ces grandes valeurs de vertu qui ont caractérisé notre nation au début de l’indépendance de ce pays».
En outre, Mohamed Coulibaly a rappelé que préalablement à l’élaboration de l’avant-projet de la nouvelle Constitution, son département organisera de larges concertations sous forme de foras citoyens dans toutes les régions. Mais aussi des rencontres, des échanges avec la classe politique, pour faire comprendre ce qu’il faut pour la refondation, en mettant l’accent sur les langues nationales. «Il faut que la population s’implique dans cette œuvre qui est collective et non celle d’un seul cabinet, ni d’un seul gouvernement. Mais plutôt celle de toute la nation malienne», a souligné le conférencier. Avant d’annoncer que c’est la synthèse de toutes ces concertations qui permettra de rédiger la nouvelle Loi fondamentale.