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Arrêt des travaux de construction de la chancellerie et la résidence : L’EMK et l’ambassade d’Arabie saoudite engage une bataille judiciaire
Publié le vendredi 19 mars 2021  |  Ciwara Info
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Le Directeur Général de l’Entreprise Mady Kéita (EMK SARL), adjudicatrice de construction de la chancellerie et la résidence de l’ambassadeur du Royaume d’Arabie Saoudite à Bamako sis à l’ACI expose les difficultés rencontrées et appellent les autorités à jouer leur partition.
D’après le conférencier, c’est à la suite d’une offre internationale que son entreprise a été retenue en novembre 2014 pour réaliser les travaux des infrastructures. Partant, il dira qu’après la signature du contrat en décembre 2014, les travaux ont commencé en mars 2015 pour une durée d’exécution de 2 ans.« Malgré les imperfections constatées, c’est-à-dire l’inexistence d’un bureau de contrôle, d’un bureau d’Architecte et d’ingénieur-conseil, sa structure a commencé les travaux. Et c’est au bout du 7ème mois d’exécution des travaux qu’un ingénieur a été envoyé », explique-t-il.

A l’en croire, les premières factures ont été payées sans difficulté. C’est à partir de la quatrième facture, poursuit-il, que le problème s’est posé. « L’entreprise a connu un retard de payement de factures de 7 mois puis de 9 mois. Malgré cela, la société s’est débrouillée pour exécuter les travaux », a-t-il martelé.

L’interlocuteur du jour a affirmé que le dernier payement de facture date du 11 avril 2019. Et cela, dit-il, a coïncidé avec l’arrivée du nouvel ambassadeur d’Arabie Saoudite au Mali Khaled Mabrouk.A l’entendre, celui-ci a demandé la résiliation du contrat à cause, dit-il, du retard accusé dans l’exécution des travaux alors qu’ils étaient à 40% du taux d’exécution. Par la suite,les deux parties contractantes se sont comprises, car l’entreprise s’est engagée à terminer les travaux pour une année et demieà condition que les factures soient payées régulièrement.

Par ailleurs, continue-t-il, en juin 2020, le plénipotentiaire a demandé cette fois-ci d’arrêter les travaux alors qu’ils étaient en cours d’exécution et qu’une trentaine de conteneurs était en cours d’acheminement avec l’accord de l’Ambassade. Ils font un total d’environ 3 milliards 400 millions de FCFA.

Un contentieux commercial en vue

Qu’à cela ne tienne,l’ambassade veut aussi saisir les cautions déposées à Orabank, chose qui est anormale. « Pour cela, nous avons saisi le tribunal de commerce pour demander de faire le point des factures dues. Là, on a eu gain de cause. Toute chose qui a permis à la Banque de ne pas accepter la demande formulée par l’Ambassade d’accéder aux cautions de 1 million 800 000 dollars », martèle-t-il.De son point de vue, ayant échoué dans cette tentative, les autorités de l’Ambassade ont adopté une autre stratégie visant à forcer la banque à leur rendre les cautions. « C’est ainsi qu’ils ont saisi les autorités maliennes pour dire que ce refus de la banque peut entraîner une incidence diplomatique. Alors qu’il n’en est rien », précise Mady Kéita. Pour lui, c’est une histoire commerciale entre EMK et le Royaume d’Arabie Saoudite. L’orateur du jour a déclaré qu’aujourd’hui ils sont en face d’une tentative d’accaparement de biens. Poursuivant, il confie que leurs matériels ont été saisis, leurs factures en souffrance et qu’ils veulent l’avance qu’ils ont donnée.

Mady Kéitademande aujourd’hui une réduction de compte. « Nous voulons le payement de nos deux factures en souffrance (une première de 800 000 dollars et une seconde de 5 millions 500 000 dollars. Ce qui fait un total de 6 millions 300 000 dollars). Et l’Ambassade réclame la caution de 1million 800 000 dollars qui est d’ailleurs anormal », précise le conférencier.

Il souhaite que les autorités maliennes, à travers le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, saisissent les autorités saoudiennes pour poser le problème. Avant de conclure en interpelant les autorités pour le soutenir, chercher à comprendre le problème et saisir le ministère des Affaires Etrangères saoudien parce qu’il, de son avis, il n’est pas au courant de ce qui se passe au sujet de l’exécution de ce contrat ».

Joint par nos soins par téléphone, le chargé de communication de l’Ambassade du Royaume d’Arabie Saoudite affirme que son ExcellenceKhaled Mabrouk a voyagé mardi dernier et aucune information ne peut être donnée sans son accordau préalable.

« A l’heure où je vous parle, l’affaire est pendante devant les tribunaux » a conclu le chargé de communication.

Iba DIALLO
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