L’Ancien ministre Ousmane Sy à propos de l’instabilité chronique du Mali : "Il y a un décalage énorme entre les populations et les Institutions. Aussi longtemps qu’on n’ a pas résolu ce décalage, on n’aura pas de pays stable"

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Politique

Publié le vendredi 19 mars 2021 | Nouvel Horizon

© aBamako.com par Momo
Conférence de presse sur les pourparlers intermaliens d’Alger
A l’issue du round de la semaine dernière des pourparlers d’Alger entre le gouvernement et les groupes armés, l`équipe de médiation conduite par les Ministres de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, M. Hamadou KONATÉ, de la Réconciliation Nationale M. Zahabi Ould Sidi MOHAMED et de la Décentralisation et de la Ville M. Ousmane SY.

Les solutions à l’instabilité chronique du Mali reposent sur la nécessité d’aller recommencer la construction du Mali à partir des villages et remonter vers les villes. C’était à l’institut Français du Mali lors d’une activité du Club des lecteurs ou l’homme politique et enseignant a estimé que le Mali a l’obligation de fonder un état dans lequel tout le monde se reconnait afin de mettre fin aux crises.
« Au moment des indépendances on a choisi de mettre en place un modèle d’état. Et ce modèle d’état malheureusement on n’a pas été le négocier, le discuter avec les communautés, avec les populations maliennes », a expliqué l’ancien ministre qui trouve que le décalage est énorme entre l’État et les populations.
Dans son exposé, M. Ousmane SY a fait savoir que le modèle d’État, hérité du pouvoir colonial, a été reproduit et continué. Il a ajouté que cela ne voudrait pas dire pour autant que les pères de l’indépendance ont mal fait, car, « ils ont fait le choix de leur époque… intellectuellement ils avaient reproduit ce qu’ils savaient faire, ils ont reproduit l’État Colonial sans prendre le temps d’aller discuter de la nature de cet État ».

Expliquant que l’état étant par essence, les institutions, le pouvoir, le partage de pouvoir entre les Institutions, M. SY ajoutera que ces grandes questions n’ont pas été négociées avec les Communautés. « Donc il y a eu des choix qui ont été faits sur ces bases-là », indique l’ancien ministre qui précisera que le fait qu’il n’y a pas eu des discussions avec les Communautés maliennes a fait que beaucoup de choses qui sont importantes pour les populations ont été oubliées dans ces choix.
« La nation et le territoire qu’on appelle le Mali aujourd’hui est un héritage de vieux États qui ont existé. Nous sommes sur un territoire, où il y a eu de vieux États, depuis le VIème, VIIème siècle … notre territoire n’est pas vierge d’histoires, l’histoire de ce territoire ne commence pas à l’indépendance.
Nos Communautés qui
MAHAMANE TOURE –

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