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Mise en œuvre de l’accord de paix : le diagnostic de Annadif
Publié le vendredi 19 mars 2021  |  Studio Tamani
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© aBamako.com par Momo
Ouverture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 27 mars 2017 le président IBK préside la Conférence d’entente nationale au palais de la culture
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En fin de mission au Mali, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, Mahamat Saleh Annadif s’est exprimé sur l’accord pour la paix et la réconciliation et sa mise en œuvre. Dans un entretien accordé à Mikado fm, la radio de l’ONU au Mali, le patron de la Minusma, a indiqué que «l’accord pour la paix n’est pas la seule solution aux problèmes du pays mais il est un maillon extrêmement important sur la voie de la paix et de la stabilité ». Selon lui, le document a souffert de deux péchés originels qui bloquent sa mise en œuvre. Mais du côté des groupes armés, les lenteurs dans la mise en œuvre incombent au gouvernement.


Parmi les manquements soulignés, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU évoque la non médiatisation de l‘accord pour la paix. Aussi Mahamat Saleh Annadif, déplore le fait que le document n’a pas été expliqué à l‘Assemblée nationale. Toutefois le chef de la Minusma reconnaît que l’accord est un maillon important pour la paix et la stabilité. Même s’il n’est pas la seule alternative à la crise malienne, selon lui. « L’accord pour la paix n’est pas la seule solution aux problèmes du Mali. Mais, il constitue un maillon important sur la voie de la paix et de la stabilité au Mali » dit Mahamat Saleh Annadif. Il ajoute également « qu’il faudrait s’en approprier, le compléter et le rafraîchir mais éventuellement il faut le considérer comme un acquis ». Mahamat Saleh Annadif déplore également le fait que les mouvements signataires de l’accord gardent toujours leur branches armées. Quant à la classe politique, le patron de la mission onusienne estime qu’elle a besoin d’un consensus.
Ce constat est partagé par la plate forme, une partie signataire de l’accord pour la paix et réconciliation. Selon son porte-parole, Haballa AG Hamzata, des efforts devaient être consentis pour l’appropriation de son contenu. « Nous nous sommes rendus compte que le peuple malien n’a pas jusqu’ici compris ce que c’est l’accord » se désole-t-il. Il propose donc au « gouvernement de transition de se donner réellement comme mission d’expliquer de façon très large le contenu de l’accord aux populations ».
La Coordination des mouvements de l’azawd, CMA ne se sent pas viser par ces griefs du diplomate tchadien. Selon les responsables de l’ex rébellion, la mise en œuvre de l’accord est du ressort du gouvernement. «Nous nous sentons pas accusés. Parce qu’en ce qui concerce la CMA, nous n’avons pas les moyens pour la mise en œuvre de l’accord, mais serons toujours disponibles. Et nous avons toujours accepté de faire des concessions quand il y a des blocage pour aller de l’avant », a martelé Mohamed Maouloud Ramadan, porte-parole de la CMA.
Cette intervention du Chef de la Minusma intervient au moment où la relecture de l’accord est soulevée par certains regroupements sociaux et politiques. Parmi eux, le Mouvement du 5 juin à l’origine du départ de l’ancien régime déchu d’Ibrahim Boubacar Kéita.

Source: studiotamani
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