Transition politique : Bah N’Daw doit sortir de sa tanière

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Publié le lundi 22 mars 2021 | Le Pays

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Prestation de serment du président et du vice président de la transition
Bamako, le 25 septembre 2020 le président et du vice président de la transition ont prêté serment au centre internationale de la conférence de Bamako

Depuis l’incident de l’Ambassade du Mali à Abidjan où le Président de la Transition avait fait une déclaration malencontreuse à l’endroit des grévistes de l’UNTM, le président est depuis lors devenu avare en déclaration.
Cette attitude a certes des avantages mais aussi des inconvénients qui peuvent nuire à la bonne marche de la transition.
Le président est le principal animateur de la Transition, à cet effet il doit participer à la mobilisation populaire pour la réussite de la Transition. Mais son silence et son retrait de la scène sont en train d’affecter les efforts fournis par le gouvernement pour le bon déroulement de la Transition.
Son mutisme par rapport à la gestion de certains dossiers très importants comme l’application de l’accord pour la paix d’Alger, l’organe unique de gestion des élections est en train de créer un certain émoi dans la population.
Le peuple a énormément besoin qu’il rompe le silence et qu’il se prononce sur ces dossiers brûlants du moment.
Ainsi l’occasion propice se profile à l’horizon. Il s’agit de la célébration de la journée des Martyrs prévue pour le Vendredi 26 Mars 2021.
La veille de cet anniversaire, il a l’occasion solennelle de faire l’état de la Nation à travers une déclaration officielle.
Cela lui permettra de mettre fin à toutes les rumeurs et au déficit de la communication présidentielle.
Le président a intérêt à écouter le peuple malien qui aspire dans sa majorité à une relecture de l’Accord pour la paix d’Alger. Il n’a pas du tout intérêt à affronter la fronde du peuple qui est en train de naitre autour de cet important dossier.
Depuis sa prestation de serment en Septembre 2020, le président de la Transition n’a rencontré aucune franche de la population. Il n’a même pas effectué les visites de courtoisie que tous les dirigeants avant lui ont rendu aux familles fondatrices et aux différents leaders religieux musulmans et chrétiens.
Dans l’exercice du pouvoir, la connaissance de la sociologie est d’une grande importance pour la réussite du dirigeant.
Il est temps qu’il sorte de sa tanière et faire preuve d’humilité pour organiser ces différentes rencontres.
Il doit descendre du ciel, mettre les pieds par terre et se séparer de son esprit de suffisance qu’il est en train d’afficher actuellement.
La confiance et la considération que le Peuple Malien avait placé en lui sont en train de disparaitre à cause de son immobilisme et de sa passivité.
La réussite de cette Transition est un impératif pour le peuple qui a trop souffert des conséquences de la mauvaise gouvernance depuis une cinquantaine d’années.
L’espoir de changement que nourrit le peuple ne doit plus être un espoir déçu. La déception du peuple a atteint un tel niveau qu’un autre échec de la transition n’est pas envisageable.
C’est la dernière chance que le peuple donne aux acteurs de la transition et à la classe politique.
La prochaine révolution qui pourrait aussi avoir lieu en cas d’échec de la transition serait un véritable bain de sang. Donc, nous avons tous intérêt à œuvrer main dans la main pour notre bonheur commun.
Les militaires qui tiennent les rênes du pouvoir ont intérêt à rectifier le tir pour ramener la Transition sur une voie inclusive et transparente.
Le Président de la Transition pour inscrire son nom en lettre d’or dans les annales de l’histoire du Mali a intérêt à travailler pour le bonheur du Mali et de son vaillant peuple
Bamako, le 20 Mars 2021
Yacouba COULIBALY

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