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Accord dozos-jihadistes a Niono : L’armée va-t-elle se retirer de Farabougou ? Les autorités militaires vont-elles accepter la proposition de quitter Farabougou et ses environs ?
Publié le lundi 22 mars 2021  |  Arc en Ciel
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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Selon l’accord temporaire conclu entre Dozos et terroristes figure le départ de l’Armée malienne. Sous la médiation du Haut conseil islamique du Mali, un accord dit temporaire entre Dozos et terroristes a été conclu. Cette cessation des hostilités fait que les populations de Farabougou, assiégées depuis plus de 4 mois peuvent maintenant vaguer à leurs occupations.
Dans l’accord conclu, le hic est que les jihadistes de la Katiba de Macina ont une exigence principale. Ils demandent à l’Armée malienne de quitter le village de Farabougou, dans un délai d’un mois, selon RFI. « Passé ce délai, le cessez-le-feu prendra fin », affirment les terroristes.

L’exigence des terroristes est à priori difficile à satisfaire pour nos autorités nationales. Intervenant sur la station internationale française, Boubacar Ba, chercheur et directeur du Centre d’analyse sur la gouvernance et la sécurité au Sahel, estime que « c’est une demande qui est apparemment difficile du point de vue de l’Etat malien. Demander à ce que l’Etat quitte un espace qui ressort du territoire est difficile ». Le chercheur a toutefois des réserves. « Après plusieurs mois d’embargo, d’enlèvements, de menaces, de morts… moi je crois qu’un Etat stratège doit prendre en compte l’environnement et surtout regarder les conditions dans lesquelles les populations souffrent. Il doit être en mesure de comprendre et de s’adapter à une situation qui peut changer dans les mois et les années à venir ».

Est-ce que cela ne serait pas perçu comme un renoncement de l’État malien à exercer son autorité sur une partie du territoire ? Le chercheur répond : « cela peut apparaître comme un renoncement, mais analysons les rapports de force : aujourd’hui dans cette zone de Farabougou à la frontière mauritanienne, ce sont les Moudjahidines qui contrôlent la situation, ce sont eux qui définissent les règles de gestion, qui dictent leurs lois. Donc, c’est difficile, je le reconnais, mais il y a toujours des possibilités d’adaptabilité et de création de conditions pour que l’État puisse revenir, mais avec la confiance.

D’ici la fin des 30 jours, le regard des Maliens est tourné vers le vice-président de la Transition, Assimi Goïta et le ministre de la Défense. Que pensent-ils ?

Attendons de voir.

Hamidou B. Touré
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