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Mise en oeuvre de l’accord d’Alger enjeu des prochains remous socio-politiques : et si on synchronisé les actions
Publié le lundi 22 mars 2021  |  Le Soir de Bamako
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse du Front de refus de la mise en oeuvre de l`Accord d`Alger
Bamako, le 06 février 2021 Le FRAA a tenu une conférence de presse contre la mise en oeuvre de l` accord d`Alger à la Bourse de travail
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Décidément, au regard des remous socio-politiques qui n’en finissent pas de marquer la période de transition, on serait porté à se faire à l’idée que le bout du tunnel n’est pas à portée de main. Loin s’en faut d’ailleurs. Au nombre des réformes nécessaires pour une refondation de l’Etat, mission régalienne pour les autorités de la transition, il y en a qui se rapportent à la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

Nous savons que la mise en œuvre de cet Accord fait l’objet de grandes polémiques au sein de la société malienne. D’un côté les contempteurs de l’Accord qui, au-delà d’être largement majoritaires, demandent une relecture de certaines dispositions et de l’autre côté les thuriféraires de l’Accord qui, quoique minoritaires, détiennent l’essentiel du pouvoir d’Etat. Ces derniers optent pour une accélération (à outrance) de la mise en œuvre de l’Accord dans sa mouture actuelle, autrement dit sans relecture. Ce serait tout simplement un leurre que de croire qu’on pourrait facilement imposer au peuple une quelconque mise en œuvre de l’Accord d’Alger.

S’il est vrai que depuis la signature de cet Accord, sa mise en œuvre a toujours été tributaire des sautes d’humeur des signataires, il n’en demeure pas moins vrai que de nos jours, son application dépendra plutôt de l’accommodation du peuple malien qui avait soutenu ne pas s’y reconnaitre, au motif qu’il n’a pas été associé aux pourparlers qui ont abouti à l’élaboration dudit Accord.

Mais là où le bât blesse et qui intrigue les maliens, est qu’il a été constaté, ces temps-ci, que les autorités de la transition semblent s’inscrire dans une logique de mise en œuvre de l’Accord, sans pour autant que l’on ait procédé à la relecture d’une quelconque disposition dudit Accord, comme recommandée par le DNI.

Or à l’entendement du peuple malien et conformément aux recommandations du Dialogue National Inclusif (DNI), la relecture des dispositions de l’Accord doit primer sur toute action entrant dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord.

Face aux velléités des autorités de la transition de faire un black-out total sur la relecture de l’Accord, certaines organisations de la société civile sont vent debout contre ces velléités des tenants du pouvoir d’Etat. C’est dans cet esprit que le Front du Refus de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger a annoncé un grand mouvement populaire à Gao les 25 et 26 mars 2021 pour fustiger les intentions nourries par les autorités de la transition et qui ont trait à la mise en œuvre de l’Accord dans sa mouture actuelle.

C’est dire que l’enjeu des prochains remous socio-politiques sera axé sur la mise en œuvre de l’Accord d’Alger.

Certes que Gao, en tant que la plus grande ville du septentrion malien, a une population qui pourrait impressionner par son effectif, mais il aurait encore été mieux si on synchronisait les actions en faisant en sorte que le mouvement s’étende à l’ensemble du territoire national. Cela aurait été plus marquant du point de vue légitimité et aussi prouverait aux autorités que le peuple souverain du Mali suit de près l’évolution de la vie de la nation.

A défaut d’une synchronisation générale, d’envergure nationale, les manifestations contre la mise en œuvre de l’Accord pourraient bien se tenir au niveau de chaque région suivant un chronogramme établi et publié. C’est là une méthode qui a déjà fait ses preuves en décembre 2017, avec le front du refus ‘’Antè-A Bana’’ qui s’était opposé à un projet de révision constitutionnelle. Nous savons que nombreuses sont les organisations, tant civiles que politiques, qui s’insurgent contre la mise en œuvre de l’Accord d’Alger dans sa mouture actuelle. Dans le microcosme bamakois, ce sont surtout le M5-RFP et ‘’Djiguiya Koura’’ qui sont les meilleurs porte-voix pour des revendications socio-politiques. Or ces deux regroupements, les plus en vue aujourd’hui, ont une vision commune par rapport aux tenants et aux aboutissants de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger. Tous les deux optent pour une…


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