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Armée : Bamako a-t-il lâché la Russie ?
Publié le mardi 23 mars 2021  |  la preuve
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© aBamako.com par A S
Audience entre la délégation de la CEDEAO et le président de la transition.
Bamako, le 24 Septembre 2020? Le médiateur de la CEDEAO Goodluck Jonathan a eu une audience avec le président et le vice président de la transition.
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La question que l’on est en droit de se poser est de savoir si le pouvoir malien a définitivement abandonné son allié militaire russe. Une chose est sûre, c’est que le pourrissement de la situation sécuritaire du pays commence à pousser les citoyens à s’interroger. Comment la Russie qui était bien partie pour jouer un rôle important dans le renforcement des forces armées maliennes a subitement disparu de l’agenda officiel ? Les Maliens sont nombreux à se poser la question après une série d’attaques dont l’armée a été la cible.
Pourtant, il y a un accord de coopération militaire entre le Mali et la Russie. L’accord signé par l’ancien ministre des Affaires étrangères Tiébilé Dramé a été renforcé par l’implication d’autres ministres concernés. Mieux, les militaires qui ont renversé IBK avaient fait de la Russie un allié de premier plan dès leur arrivée aux affaires.
Ainsi, l’ambassadeur russe au Mali a été l’une des premières personnalités reçues par les militaires. Mais curieusement, la Russie semble être abandonnée au bord de la route. Les accords censés permettre aux militaires russes de mettre en l’Etat les avions militaires maliens sont foulés aux pieds, selon certaines sources. En tout cas, la montée en puissance de la Russie semble avoir pris un coup dur.
Les Maliens attendent toujours la visibilité de l’appui russe aux forces armées maliennes qui ont besoin de moyens et de renseignements précieux sur tout ce qui se passe au nord comme au sud du pays. Moscou dispose en effet de moyens de renseignements aériens très sophistiqués, s’appuyant sur son expérience de pionnier en matière de la conquête spatiale.
L’opinion malienne est favorable à une meilleure implication de la Russie dans la stabilisation du Mali dont la crise a trop duré. Un espoir était né avec l’arrivée aux affaires de militaires maliens ayant fait une partie de leur formation dans les académies militaires russes. Le président de la transition, Bah N’Daw, est un ancien militaire qui a étudié dans les écoles de formation en Russie.
Assimi Goïta, le vice-président de la transition, a aussi fait la Russie, tout comme de nombreux hauts gradés de l’armée malienne actuellement aux affaires. Ils connaissent bien la Russie et ses moyens de défense. Ils savent également que le Mali n’a pas besoin de se limiter à une seule coopération militaire, étant donné que le pays est lié depuis des décennies à plusieurs alliés en Occident et en dehors de ce bloc.
Ce que la Russie est prête à faire sur le plan militaire est rarement égalé par d’autres partenaires internationaux. Vladimir Poutine n’hésite pas à mettre toute sa technologie militaire au service de ses alliés. C’est ce genre de coopération dont le Mali a besoin pour faire face à des terroristes bénéficiant d’un soutien indirect de pays riches et de la manne du trafic de stupéfiants entre l’Afrique et l’Europe pour financer leurs opérations.
Madou COULOU
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