Les responsables de plusieurs syndicats évoluant dans les secteurs des transports, du bétail et de la consommation durcissent le ton contre le gouvernement. C’était lors d’une conférence de presse tenue le vendredi 19 mars 2021.
Une nouvelle série de grèves s’annoncent pour la transition. S’agit-il d’une mauvaise foi du gouvernement ou d’une réclamation de trop des syndicats pour l’amélioration des conditions de vie de leurs membres ? En tout cas, plusieurs syndicats ont déposé sur la table du gouvernement un préavis de grève.
Il s’agit du Groupement des syndicats des transporteurs et conducteurs routiers du Mali (Gstcrm); le Collectif national des acteurs des marchés du Mali (Cnam-Mali), l’Association nationale des transformateurs de bétail viande du Mali (Anatrabevim) et l’Association libre des consommateurs Maliens (Alcom).
Le gouvernement malien ne pouvait que s’attendre à une telle réponse à cause de son inertie face à la cherté de la vie à laquelle le peuple est confronté.
En prélude à cette rencontre, les conférenciers ont indiqué que le motif réel est de dénoncer la récente flambée des prix des denrées alimentaires, ainsi que le paiement de la redevance péage par passage des véhicules.
Selon Moussa Diallo, représentant des conducteurs routiers, après avoir épuisé toutes les voies de recours administratives pour être entendu par les autorités compétentes sur leurs doléances, il est temps de se faire entendre. « Nous nous engageons à mener une synergie d’actions jusqu’à la satisfaction totale de nos doléances ci-dessus mentionnées. La non-satisfaction desdites doléances avant le 22 mars 2021 entrainera immédiatement une grève de soixante douze (72) heures, allant du 23 au 25 mars 2021 », ont-ils déclaré
S’agissant du secteur de transport, leur représentant, Issouf Coulibaly, a indiqué qu’ils ont mainte fois revendiqué l’annulation du nouveau système de péage, du pesage des bennes de transport de sable, de graviers, de banco et des marchandises locales sur le pont-bascule ; l’application immédiate du Ptac; le maintien de la validité des permis de conduire à cinq (5) ans ; la réduction du coût de la vignette ; la fin des tracasseries routières par la police, la gendarmerie, la douane et les agents des eaux et forêts.
Pour sa part, Malick Diallo, représentant du Collectif national des Acteurs des Marchés du Mali (Cnam-Mali), demande l’attribution à chaque marché un titre foncier ; l’annulation de tous les contrats de bail et portant souvent la mention promesse de vente sur les marchés; l’autorisation de construire et de gestion déléguée des marchés du Mali au CNAM-Mali; la réduction de 50% les droits de douane ; l’établissement d’un barème fixant le droit de tout article importé; la création d’un guichet unique…
Quant à Ousmane Diakité de l’Association nationale des transformateurs de bétail viande du Mali, il réclame de l’hygiène dans les abattoirs et l’amélioration de la qualité du plateau technique ; la formation en technique de découpe et en gestion d’entreprise; la subvention ; la mise en place de l’interprofession qui pourrait résoudre beaucoup de problèmes des différentes filières de profession bétails.
Par ailleurs, il a sollicité l’appui des autorités pour la mise en place de l’interprofession de la filière bétail viande, tout en demandant de confier la mission à l’Apcam pour une question d’impartialité.
S’agissant de l’Association libre des consommateurs maliens, son représentant a exigé le respect de la circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace Cedeao. Il dénonce aussi la flambée des prix des denrées alimentaires dans les différents marchés du Mali.
Ensuite, il a dénoncé le contrôle de la vignette par la police sans un agent de la mairie du district et les autres mairies des régionales. À l’en croire, il y’a une malversation des factures d’électricité. « C’est le lieu de demander au gouvernement de subventionner les aliments bétails, l’instauration du consommer malien; faire un programme sur la création d’emploi des jeunes à travers la reprise de toutes les usines en arrêt de travail (Umpp, Segma, TAO, cimenterie de Diamou, etc.), mettre les travailleurs de l’usine Comatex dans leurs droits.