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Deuxième phase de la démolition dans la zone aéroportuaire : Les mises en garde des déguerpis
Publié le mardi 23 mars 2021  |  la preuve
Démolition
© aBamako.com par A.S
Démolition des constructions anarchiques sur la zone portuaire de Bamako
Bamako, le 14 janvier 2021. Sur ordre du gouvernement, des techniciens procèdent à la démolition des constructions faites sur l`emprise de l`aéroport international Modibo Kéita de Bamako-Sénou
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Après avoir appris le démarrage de la deuxième phase de la démolition dans la zone aéroportuaire, la plateforme des habitants de ladite zone ont décidé d’avertir les autorités. C’était lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée le 18 mars 2021, à Sénou.
La tension monte entre le gouvernement et les habitants de la zone dite aéroportuaire. Et un bras de fer semble profiler à l’horizon.

« Les ministre Djonké Diarra ne cherche que la déstabilisation dans ce pays. Et il n’est pas le seul. Il y a des gens qui sont entrés dans ce gouvernement avec des agendas cachés. Ils sont en train de piétiner le droit coutumier. Les arguments du ministère Djonké Diarra ne sont pas fondés. Il doit demander pardon aux habitants de la zone aéroportuaire ou démissionner. Nous disons à Bah N’Daw de prendre sa responsabilité pour éviter un autre front », a averti Aboubacar Sidiki Kanta, porte-parole de la plateforme des habitants de la zone dite aéroportuaire.

À l’en croire, le président de la transition doit faire attention. « Nous sommes prêts, et nous allons faire le maximum pour que nous soyons mis dans nos droits. Tout ministre qui démolira encore nos maisons se verra démolir sa maison aussi. Nous avertissons tout le monde. Aucune machine de démolition ne passera par la zone aéroportuaire. Et nous allons stopper tous les chantiers qui sont en cours. On ne peut pas démolir les maisons de certains et autoriser d’autres à construire sur les mêmes lieux. Les procédures judiciaires sont également en cours. Et nous avons déjà saisi les organisations des droits de l’homme et la communauté internationale, à savoir Amnesty International, l’Union européenne. Car nous voulons que les premières victimes soient dédommagées et que le gouvernement s’oriente vers les priorités du moment que sont la sécurité, la santé, et la grogne syndicale », dira M. Kanta

Quant à Mme Konaté Boyo Konta, porte-parole des femmes de la plateforme, elle dira que le gouvernement est en train d’humilier leurs époux. « Nous considérons que ce gouvernement est une déception. Au lieu d’unir les Maliens, il va précipiter sa propre chute. Nous allons défendre nos maris face à ce gouvernement rempli d’incapables », a-t-elle déclaré.

Pour Abdoul Salam Togola, un autre porte-parole de la plateforme, il est inadmissible que le gouvernement démolisse leurs maisons et octroie au même moment des hectares à la Femafoot. Selon M. Togola, le Mali fait déjà face à d’énormes problèmes. Et ce n’est pas le moment d’en créer d’autres. Il dira aussi que le nom de la zone est juste un prétexte pour spolier les pauvres de leurs maisons. « Nous sommes au courant que c’est un projet pour revendre cet emplacement à des grandes agences immobilières, précisément à l’ACI et d’autres opérateurs économiques. Nous n’allons jamais accepter. Et nous demandons au gouvernement de trouver un lieu pour recaser les premières victimes, d’arrêter cette deuxième phase de démolition, de déplacer l’aéroport, et faire face aux priorités. Et tous ceux qui sont impliqués dans ce projet machiavélique, nous allons engager des procédures judiciaires contre eux », a conclu Abdoul Salam Togola.

Adama TRAORÉ
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