Au Mali, le collectif Yéréwolo Debout sur les remparts, connu pour sa résistance envers la présence française dans le pays, a annoncé une nouvelle manifestation contre la présence des troupes françaises et celles onusiennes.
L’appel est désormais lancé. Des jeunes Maliens s’activent pour rallier rues et ruelles de Bamako, avec le collectif Yéréwolo Debout sur les remparts, le vendredi 26 mars 2021, pour exprimer leur indignation contre la présence des forces françaises et onusiennes au Mali. Pour le collectif qui est l’instigateur de cette nouvelle marche, ces forces étrangères sont des « ennemies » et non des « forces protectrices ».
«Nous prévoyons une sortie massive le 26 mars prochain à Bamako pour demander le départ des forces étrangères. Le Mali est victime d’une guerre d’agression coloniale », lance Sidiki Kouyaté, membre du collectif Yéréwolo Debout sur les remparts. Ce jeune activiste poursuit avec des termes durs contre les troupes étrangères. « Elles ne sont pas des forces protectrices, elles sont plutôt les ennemis du Mali », ajoute-t-il.
« Grâce à nos manifestations, le sommet de Pau a été convoqué. Les populations Françaises continuent à s’interroger sur le mandat de Barkhane au Mali », souligne Moussa Diarra, ancien député RPM de la commune IV du district de Bamako. « Cette ex-puissance coloniale est à l’origine de notre malheur. » « Nous ne devons plus nous asseoir les bras croisés devant la mort des militaires et des civils, provoquée par les forces étrangères », poursuit-il.
« Un accord militaire avec la Russie »
Pour le collectif, plus de 8 ans après l’intervention de l’armée française, la situation sécuritaire ne s’est pas améliorée. En revanche, elle s’empire. Selon le mouvement, il est temps pour le Mali de nouer de nouvelles relations diplomatiques avec notamment la Russie pour trouver une issue à la crise sécuritaire.
« Nous voulons un accord avec la Russie pour la formation de nos militaires, leurs équipements et les échanges diplomatiques à cause de la présence de ce pays dans le conseil de sécurité de l’organisation des Nations Unies », conclut Adama Ben Diarra, un membre du Conseil national de transition.