Le Mali abrite, depuis hie, la réunion du comité des experts de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (Ohada). Les travaux qui se poursuivent aujourd’hui, préparent la 50e session du conseil des ministres de l’Ohada, attendue du 24 au 25 mars.
Sous la présidence du ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mohamed Sidda Dicko aussi président du Conseil des ministres de l’Ohada, la rencontre préparatoire de la 50e session du conseil des ministres de l’Ohada aborde les questions portant sur le budget pour l’année 2021, les activités normatives visant à actualiser le droit Ohada et l’adapter aux évolutions économiques contemporaines, la révision de l’acte uniforme portant organisation des procédures simples de recouvrement et des voies d’exécution.
Les experts des 17 pays de l’Ohada portent aussi à l’analyse, durant ces deux jours, l’harmonisation sur les nouveaux chantiers en contexte Ohada-Zlecaf et la responsabilité sociale des entreprises…
La rencontre de Bamako, selon le président de la commission nationale Ohada Mali, Fousseini Togola, marque un tournant dans l’évolution de l’organisation commune. « Les mutations profondes qui s’opèrent aujourd’hui nous interpellent au plus haut niveau et nous projettent dans les défis majeurs auxquels nous devons faire face », a-t-il ajouté.
Rappelant les densités et la portée des défis que les pays membres de l’Ohaha doivent relever pour permettre à l’organisation de s’arrimer à l’évolution socio-économique du monde contemporain, le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux du Mali, Mohamed Sidda Dicko a engagé les experts à un examen minutieux et objectif des points inscrits à l’ordre de la réunion.
Il est attendu au sortir des travaux, des propositions sur les points soumis. Elles sont soumises au Conseil des ministres de l’Ohada, demain, au cours des travaux de la 50e session du conseil des ministres de l’Ohada.
Cette première réunion technique de l’organisation au titre de l’année 2021 enregistre aussi la présence de nombreux invités dont le président de la Cour commune de Justice et d’Arbitrage, le directeur général de l’Ecole régionale supérieure de la magistrature et les partenaires techniques et financiers de l’Ohada.
Kadiatou Mouyi Doumbia
OHADA
Le Mali à l’avant-garde du combat
Créée en octobre 1993 par le traité relatif à l’Harmonisation du Droit des Affaires en Afrique, signé à Port-Louis, l’Ohada a pour mission principale d’harmoniser le droit des affaires en Afrique aux fins de garantir, au niveau de ses Etats membres, une sécurité juridique et judicaire pour les investisseurs et les entreprises.
Après plus de deux décennies d’existence, l’organisation connait un rayonnement exceptionnel grâce à l’effort de ses experts selon son Secrétaire permanent, Pr. Emmuel Sibidi Darankoum. Pour qui, « il revient à tous de consolider ses acquis dans l’intérêt supérieur de leurs pays ».
Membre fondateur de l’Ohada, le Mali a joué et continue de jouer un rôle fondamental au sein de l’espace Ohada, a rappelé le Secrétaire permanent de l’Ohada ». Une situation qui n’est pas guère étonnante, dit-il, « car il a été l’avant-garde du combat ».
Le Secrétaire permanent de l’Ohada, Pr. Emmuel Sibidi Darankoum, à l’ouverture des travaux de la réunion des experts de l’Ohada, a exprimé la reconnaissance des institutions et organes de l’organisation au Président de la Transition Bah N’Daw, Président en exercice de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Ohada, pour sa disponibilité et son soutien exemplaire aux actions de l’Ohada.
« Le Mali ne ménagera aucun effort pour donner un franc succès au mandat qui lui a été confié pour l’année 2021 », a promis le ministre Mohamed Sidda Dicko aussi président du conseil des ministres de l’Ohada.