En dépit de l’arrêt N°36 d’avril 2004 de la Cour Suprême ordonnant le retour des parcelles, situées à l’intérieur du titre foncier de l’Eglise Saint-Félix de Kita, à leurs propriétaires légitimes, des agents véreux de la mairie de Kita et des grands spéculateurs fonciers, en complicité avec des juges véreux, ne veulent pas lâcher prise. En persistant dans leur malhonnêteté, ces individus sans vergogne sont en train de vouloir interpréter, à leur seul profit, le protocole d’accord relatif aux problèmes fonciers de Saint-Félix, dument accepté par les propriétaires légitimes, après l’arrêt de la Cour d’Appel. Lisez le récit de ce scandale foncier qui se déroule dans la mission catholique de Kita !
D’après Catherine Marie Yvonn Diallo et Amédée Pierre Sangaré, délégués par les propriétaires légitimes des parcelles d’habitation situées sur le titre foncier de l’Eglise Saint-Félix de Kita, ce scandale foncier oppose, depuis plusieurs années, plus d’une centaine de propriétaires légitimes, qui sont pour la plupart de familles frappées de paupérisation à une mafia sans foi ni loi de spéculateurs fonciers composée par : des conseillers municipaux, d’agents des services domaniaux et de juges véreux.
A l’avènement des missionnaires chrétiens blancs à Kita en 1890, la mission catholique, expliquent-ils, s’est dotée d’un titre foncier d’une superficie de 72 hectares. Le terrain abrite la « colline mariale » et l’Eglise sanctuaire de Kita, communément appelée l’Eglise Saint-Félix. Mais aussi et surtout ce terrain de la mission catholique a vu naître un quartier aujourd’hui centenaire appelé mission catholique ou Saint-Félix. Ce sont plusieurs familles qui, durant des générations, ont été accueillies par la mission catholique pour bâtir leurs habitations. Mais, bien que le terrain de la mission soit doté d’un titre foncier en bonne et due forme, la mairie de Kita avait voulu, au motif de réhabilitation, procéder à son lotissement mais en réalité dans le seul but de pouvoir spolier les propriétaires légitimes de leurs parcelles. Il s’en est suivi des contentieux fonciers.
Dans un premier temps, le tribunal de Grande Instance de Kita avait débouté les propriétaires légitimes en tranchant en faveur de la mairie. Mais ces derniers ont interjeté appel auprès de la Cour d’Appel de Bamako. D’appel en appel, ils ont finalement eu gain de cause. Puisque in fine dans son arrêt N°36 d’avril 2004, la Cour Suprême a ordonné que les parcelles leur soient restituées.
Ainsi d’après un protocole d’accord, tenu le 09 juin 2006, relatif aux problèmes fonciers de Saint-Félix, dont une copie a été fournie à notre rédaction par les deux délégués, la mairie de Kita, les représentants des propriétaires des parcelles de Saint-Félix, les Chefs de Quartier de Kita, la Délégation Association pour le Développement Economique, Social et Culturel de Kita (ADESCK) et des Personnes Ressources (l’Imam de la Grande Mosquée et le Griot Fodé Diabaté), après présentation du rapport de la Commission chargée de chercher des solutions à ce conflit foncier de Saint-Félix, ont adopté ce qui suit :-Laisser à leurs propriétaires, les parcelles construites et habitées au nombre de 17 et celles construites mais inachevées au nombre de 18 ; -Restituer à la population de Saint-Félix les parcelles nues au nombre de 132, les parcelles avec sous-bassement au nombre de 19 et enfin celles avec tombes au nombre de 05.
Toutefois, expliquent les deux délégués, la mafia de la mairie et des grands spéculateurs fonciers ne veulent toujours pas lâcher prise. D’autant que, avec la complicité d’agents domaniaux et la complicité de certains juges, la mairie persiste à vouloir spolier des parcelles entières ou des parties de parcelles de certains propriétaires légitimes. C’est par exemple le cas de la parcelle appartenant à feu Clavaire Traoré, décédé en novembre 1972. Ses ayants droits très paupérisés ont été spoliés de leur patrimoine héréditaire. Dont la Mairie a ensuite frauduleusement vendu au sieur Sagawori Salim Sissoko, agent de la SOTELMA à la retraite. Ce dernier, en dépit de la plainte des ayants droits, s’est entêté à investir sur leurs parcelles.
Les populations de Kita, très excédée de cette injustice criarde, exigent désormais que le propriétaire frauduleux démolisse sa bâtisse afin que les propriétaires légitimes puissent à nouveau jouir de leur patrimoine héréditaire. Pour ce faire, elles ont décidé de maintenir la pression en marchant pacifiquement demain, jeudi 25 mars 2021, sur le Gouvernorat pour remettre officiellement leurs doléances au Chef de l’Exécutif de Kita.