C’est, du moins, ce qu’a déclaré, le 16 mars dernier, le désormais ex-patron de la MINUSMA, dans une interview d’adieu, accordée à nos confrères de Radio Mikado FM, la voix de la Minusma.
Dans cette interview à bâtons rompus, Mahamat Saleh Annadif déplore les difficultés rencontrées, depuis six ans, dans la mise en oeuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation Nationale, issu du processus d’Alger. Selon lui, cet Accord devrait être expliqué aux populations à travers une campagne de communication en français et dans les langues nationales ; mais aussi, être soumis à l’Assemblée nationale. Au besoin, pour relecture des points de blocage. Ce qui n’avait pas été fait.
Résultat : plus de 98 % des Maliens ignorent le contenu de cet Accord, imposé aux autorités maliennes d’alors. Comme une camisole de force.
Signé en 2015, il contient plusieurs points controversés qui, sans le dire clairement, font de Kidal une « République » dans notre République. D’où la création de plusieurs associations de jeunes et de femmes, opposées à la mise en œuvre intégrale de l’Accord dit d’Alger. Du moins, sans sa relecture, conformément, aux recommandations du Dialogue National Inclusif (DNI), auquel toutes les forces vives de la nation ont pris part, courant 2020.