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L’armée algérienne, interlocuteur privilégié du président malien
Publié le jeudi 25 mars 2021  |  mondafrique.com
22e
© aBamako.com par DR
22e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA
Bamako, le 25 mars 2021. Le président de la transition, Bah N`DAW, a participé, depuis le palais de Koulouba, à la 22è session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (Uemoa), tenue en mode virtuel.
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Lorsque le président malien Bah N’Dawest a été reçu à Alger dimanche, son principal interlocuteur est le chef d’état major Saïd Chengriha et non le Président de la République algérienne, Abdemadjid Tebboune

En visite de deux jours à Alger, le chef de l’État malien Bah N’Daw, en fonctions depuis 2020, a tenu à remercier ses hôtes algériens : « Nous sortons d’une crise assez difficile et complexe et, sans l’appui et le soutien de nos amis algériens, nous n’aurions pas pu nous en sortir […]. Au terme de cette visite, nous nous sentons soutenus, aidés, appuyés dans notre démarche. »

Le Mali, chasse gardée

Le nouveau président malien sait combien l’appui algérien lui est nécessaire. Depuis toujours, l’Algérie veille de près à la stabilité sur son flanc sud, notamment tout le long de la très longue frontière que le pays possède avec le Mali. La dernière initiative de paix entre groupe armés et gouvernement malien a été négociée sous l’égide des autorités algériennes en 2015 et s’est soldée par « les accords d’Alger » qui, depuis, se sont perdus dans les sables. L’offensive diplomatique du pouvoir algérien à Bamako a redoublé d’intensité depuis que la junte militaire, où Alger possède de précieux relais, a pris le pouvoir.

La présence algérienne est d’autant plus forte que la France, qui maintient une forte présence militaire au Mali depuis 2013, est en de mauvais termes avec les militaires au pouvoir et cherche désespérément à botter en touche.

La preuve par le protocole

Ce qui est intéressant dans cette visite, c’est le protocole qui a été à l’oeuvre durant cette visite et qui démontre, s’il en était besoin, que le maitre des Horloges diplomatiques et sécuritaires est le haut commandement militaire, et lui seul. Lorsque le président malien est .reçu par le Président de la république, Abdelmadjid Tebboune, c’est en présence du chef d’état-major, Saïd . Chengriha. A quel titre? Le géénral Chengriha n’a pas hérité, à l’instar de son prédécesseur Gaïd Salah, des fonctions de ministre de la Défense.

Comble de l’ironie, le chef des armées algériennes a reçu, cette fois ci seul, le président malien, sans que le président Tebboune soit présent.

Une façon claire de orter qui est aux manettes aujourd’hui en Algérie.
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