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Aide publique à la presse malienne : L’Amlcdf interpelle Bah N’Daw
Publié le vendredi 26 mars 2021  |  Aujourd`hui
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie d’Ouverture de la 50è session du conseil des Ministres de l’OHADA
Bamako, le 24 Mars 2021, l`hôtel sheraton a abrité la cérémonie d’Ouverture de la 50è session du conseil des Ministres de l’OHADA sous la haute présidence du Président de la Transition SEM Bah N’DAW.
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Les conditions de vie et de travail des soldats de l’information préoccupent certaines organisations de la société civile, en l’occurrence l’Association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière (Amlcdf). En effet, dans une correspondance adressée au président de Transition, Bah N’Daw, l’Association interpelle ce dernier sur le sort des journalistes maliens et propose à l’Etat d’appuyer financièrement les organes de presse afin qu’ils jouent pleinement leur rôle.
A en croire la correspondance, l’Amlcdf, dans son combat sans relâche pour le bonheur de nos concitoyens, a compris que le métier de journalisme doit être à l’abri de soucis financiers pouvant entraver sa mission.

Et de poursuivre que dans les sociétés qui se veulent démocratiques, la presse demeure une entité incontournable par sa mission d’information, d’éducation et de veille pour garantir les bonnes pratiques institutionnelles car, de plus en plus, elle est acceptée comme le quatrième pouvoir dans la plupart des démocraties modernes.

A ce titre, précise la correspondance, elle dénonce les dérives, les violations des libertés et sert de rempart contre tout ce qui est liberticide. “A priori, il peut paraître incongru que cette presse profite d’une aide financière de l’État qui pourrait, de ce fait, influencer les lignes éditoriales de certains organes de presse. Mais dans des pays dont le lectorat est faible à cause de l’illettrisme et de l’analphabétisme, donc des recettes publicitaires réduites à la portion congrue, surtout de la presse écrite, cette presse a besoin d’un appui budgétaire de l’Etat dénué de toute velléité d’assujettissement”, peut-on lire dans la correspondance. Selon l’Association, en Angleterre, la BBC est une radio de l’État anglais, mais les journalistes y jouissent d’une liberté totale parce qu’aucun homme politique n’oserait imposer sa volonté aux journalistes de cette chaine. “Nous constatons la même situation dans bien d’autres pays. Depuis des années, plusieurs pays africains octroient des subventions à la presse afin de garantir aux journalistes un minimum pour vivre de leur métier”, mentionne la correspondance. Et d’ajouter qu’au Sénégal voisin, cette aide avait atteint les 700 millions de Fcfa déjà en 2013 publié par Mor Faye dans “Les Enjeux de l’information et de la communication 2015”. Au Mali, une communication de la Maison de la Presse établit cette aide à 200 millions Fcfa, une misère face à l’ampleur des problèmes financiers de notre presse. Une précarité qui ne contribue pas à la promotion d’un journalisme professionnel respectant les fondamentaux d’éthique et de déontologie. “Notre pays a un tel besoin d’une presse d’information et d’investigation, pour renforcer la démocratie et la lutte contre la corruption et les crimes économiques qu’il devient primordial d’améliorer le quotidien des journalistes par une aide conséquente et suffisante. Ainsi, ils pourront réellement jouer leur rôle de quatrième pouvoir”, a conclu la correspondance. Boubacar PAÏTAO
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