Le rapport de la force de paix Minusma au Mali sur une attaque française en janvier près de Bounti ayant fait des victimes civiles "soulève des préoccupations très importantes sur le respect de la conduite des hostilités", a déclaré mardi le porte-parole de l’ONU. Elles portent aussi sur "les principes de précaution et l’obligation des États membres de tout faire pour vérifier que les cibles sont bien des objectifs militaires", a ajouté Stéphane Dujarric lors de son point-presse quotidien, en réponse à une question sur la réaction du secrétaire général Antonio Guterres à ce rapport."La prochaine étape est vraiment incluse dans les recommandations aux autorités maliennes et françaises de mener une enquête indépendante, crédible et transparente pour examiner les circonstances de l’attaque", a ajouté le porte-parole.A la question de savoir s’il pensait que la France s’était rendue coupable d’un crime de guerre, Stéphane Dujarric a indiqué s’en tenir au rapport. "Ce n’est pas un rapport conclusif, il demande une enquête plus approfondie", a-t-il souligné. "Ce que les auteurs du rapport ont trouvé soulève beaucoup de questions et de préoccupations", a-t-il dit.Une enquête des Nations unies a conclu qu’une frappe aérienne conduite par l’armée française au Mali en janvier a tué 19 civils réunis pour un mariage près de la localité de Bounti, et pas seulement des jihadistes, selon un rapport consulté mardi par l’AFP et qui a été contesté par les autorités françaises.