Des élus de La France insoumise appellent ce mercredi 31 mars les ministres Florence Parly et Jean-Yves Le Drian « à se récuser » et dénoncent des « mensonges » du gouvernement à propos d’une frappe aérienne française au Mali, survenue en janvier.
Les députés LFI ont fustigé mercredi 31 mars les « mensonges » du gouvernement à propos des « victimes » d’une frappe aérienne française au Mali en janvier, appelant les ministres Florence Parly (Armées) et Jean-Yves Le Drian (Affaires étrangères) « à se récuser ».
Une enquête des Nations Unies a conclu que cette frappe aérienne française a tué 19 civils, réunis pour un mariage, début janvier près de Bounti, dans le centre du Mali. « L’enquête fait voler en éclat la thèse intenable » du gouvernement français « selon lequel aucune faute ou erreur n’aurait été commise », réagissent les Insoumis dans un communiqué.
« Les ministres qui ont menti doivent se récuser »
« Les ministres qui ont menti doivent se récuser », lance le groupe LFI à l’Assemblée.
« Une enquête est nécessaire pour déterminer si un dysfonctionnement est à l’origine de ces morts. Le groupe La France insoumise déposera une demande de commission d’enquête » parlementaire pour « rechercher les responsabilités », indique-t-il.
« Un plan de fin de mission au Mali doit être soumis au Parlement au plus vite », réclament encore les insoumis, qui avaient déjà demandé à plusieurs reprises un débat sur le retrait des troupes françaises déployées au Sahel.
Le ministère des Armées a récusé toute bavure
Le ministère des Armées a récusé mardi 30 mars toute bavure.
Le ministère « maintient avec constance et réaffirme avec force » que « le 3 janvier, les forces armées françaises ont effectué une frappe aérienne ciblant un groupe armé terroriste identifié comme tel ». Il « émet de nombreuses réserves quant à la méthodologie retenue » dans l’enquête et « ne peut considérer que ce rapport apporte une quelconque preuve » contredisant sa version.
Le rapport publié mardi 30 mars par la Mission de l’Onu au Mali (Minusma) constitue la plus grave mise en cause d’une opération de la force antijihadiste Barkhane par les Nations unies depuis le début de l’engagement français au Sahel en 2013.